Schizophrénie

Marcher,marcher,marcher,dans sa tete,sans se poser.Marcher encore,toujours pour trouver.J'ai oublié où j'avais caché la clé,oublié où je devais la chercher.Alors je marche sur les caillous,sur l'herbe,sur le sable,dans ce monde parallèle;dans la neige,sous la pluie,quand le soleil éblouit ou quand le vent arrache;de jour,de nuit;été hiver printemps été;avec pour seuls indices les bourrasques,les nuages,les vagues et les étoiles pour me guider.Puis se mettre à courrir,pour aller plus vite,pour voir plus loin,plus haut.Déraper,se bouffer,se relever.Faire une pause,regarder autour,en vain;y'a toujours rien.Reprendre son souffle,puis recommencer,inutilement,pour oublier;faire semblant de chercher.Un gros caillou,je vais me poser,me reposer.Ciel gris;l'orage gronde,la respiration haletante;tremblant comme une feuille qui tombe.Sous un arbre;au risque de se prendre la foudre;cramer sur place.Les gouttes de pluie ruisellent sur mon visage.Une gravure sur ma main gauche;un dessin ,une brulure;une représentation,cette serrure.Dans l'autre main,rien,dans mes yeux,rien.Un oeil rouge un oeil marron;trempé par la tempete;écrase par le vent.S'écrasant à terre;en une masse lourde,en un masse sourde;alors que l'arbre s'enflamme par la foudre.La joue contre terre;quelle interet d'etre ici;chercher quelque chose qui n'existe pas.Une élucubration de mon cerveau de mon esprit.Je me relève,observe le ciel.Pas de notion du temps ici,l'heure n'est pas une notion;les jours ne sont qu'une indication,pour que le soleil laisse place à la lune.Pas de présent pas de passé pas de futur.Juste 4 dieux agissant selon la volonté de la nature.Je me relève l'oeil rouge tappe.Je hurle,pousse un cri;sans raison apparente puis souris.Un cas aigu de schizophrénie.
Alors je reprends ma route,j'y croise quelques créatures;dont la carcasse enseglantée git après ce passage;charogne dont il ne restera après l'arrivée des prédateurs que l'ossature.Arrivent papillons;se posant sur ma main.Les pulsions s'arretent,leurs ailes battent et rebattent,déformant l'air en une puissante et magnifique mélodie;une existence qui ici ne durera qu'une nuit;alors je continue d'avancer.Traversée la foret;j'arrive dans une plaine vide.J'ai fait le tour de la terre,revenu au point de départ;je n'ai rien trouvé en retournant mon univers.Je respire,je m'en rend enfin compte.J'absorbe l'air,'y prends sa force;l'oxygène permet la combustion et fait renaitre le feu dans mon corps.Plus de temps,plus d'autour,plus d'intérieur,plus que la vie.Finallement je me suis rendu compte qu'elle n'était pas si loin.Je met la main droite dans ma poche,je fouille et la ressort serrant en elle une clé bien fort.Elle était là,depuis le début,non bien meme avant,depuis bien avant que mon existence ne soit connue.Je la glisse dans ma main gauche,en ouvre la serrure;une porte apparait,je tourne la poignée.Maintenant,il ne me reste plus qu'à entrer...