Saturday, August 31, 2013

Ok

Cette nuit j'ai encore rêvé. Ça commence à être récurent, et assez difficile à supporter.
Ce matin je me suis réveillé, et je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas ce qui m'y a poussé, mais je suis allé sur facebook pour voir. Pour en avoir le cœur net. Pour admettre que tu avais bien une vie après moi. Même si je le savais déjà, pour avoir une preuve devant mes yeux.

Ok, j'ai fait une connerie.

Je voulais voir? J' ai vu. T'es heureuse, tu souris, tu vis très bien sans moi. Encore mieux que quand j'étais là en fait même hein? 

J'ai vu ces photos où tu es bien, et tant mieux; c'était le but quand tu es partie.
J'en suis pas là moi.

J'aurais pas du. Ça m'a fait mal, ça m'a mis dans un état de panique et d'angoisse impossible.

Je peux pas, je peux pas supporter de te voir, encore moins après; j'arrive pas à porter ça psychologiquement; je parviens pas à passe au-dessus. Tu es plus jeune, pourtant tu as réussi bien plus vite et bien mieux que moi à tourner la page.
C'était ton choix aussi.

Je suis là ce matin, et j'ai l'impression d'avoir perdu 5 mois et demi. De me retrouver dans le même état que la semaine de ton départ, perdu, appelant au secours, en pleine crise d'angoisse. 
On dira que j'en fais trop, comme j'en ai l'habitude. J'ai fait une bêtise, c'était stupide, je le sais, et je vais surement très mal dormir cette nuit. 
Et je le vis vraiment mal.

C'était évident que ça arriverait un jour, que je ne resterais pas à jamais sans nouvelle, sans me confronter à la réalité. Mais c'est pas plus facile maintenant. J'ai des images de toi après moi gravées, et le plus dur c'est peut-être que
T'as pas changé.

Ça va faire 6 mois, quand est-ce que c'est sensé s'arranger? Hein, quand est-ce que je vais enfin pouvoir me lever le matin sans avoir mal, sans m'en vouloir? Quand est-ce que j'aurai le droit de vivre de nouveau normalement ?


Tu me manques, je t'aime toujours moi. Alors vivement que je parte, loin, le plus loin possible.
En attendant je veux bien l'admettre
Ce matin
J'ai merdé.


Wednesday, August 28, 2013

Mikado

Etre tout seul à la maison pour une semaine, ça me laisse beaucoup de temps avec moi-même. Je fais beaucoup d'efforts pour m'occuper l'esprit. Mais il y a un moment où ça doit sortir. Par des larmes, par de la colère, par des mots. Ce soir, j'ai pas envie de pleurer.

Ça fera 6 mois bientôt. Est-ce que tu peux m'expliquer toi, comment après autant de temps, comment après que mon cœur, mon cerveau, se soient habitués à ton absence; après que tu aies disparue de ma vie aussi vite que tu y étais entrée; comment ça peut faire encore si mal?

Ta présence dans ma vie peut être marquée d'un point. Tu n'existais pas, puis tu as été ma copine, puis tu as disparue de ma vie. Et c'est tout. 
Pour l'oublier je fais des efforts, vraiment. J'essaye d'aller voir d'autres filles, j'essaye de voir d'autre choses. Ça marche.
Quelques minutes.
Quelques heures des fois.

Mais je tourne en rond. Oui ça va faire 6 mois que tu n'es plus là, et je suis seul avec tout ce qui me reste et que je pourrai jamais évacuer. J'ai pas passé une journée sans penser à toi. Ça me fait mal tous les jours, et j'ai appris à faire comme ça. Mais c'est pas agréable du tout comme sensation. Le bonheur, la joie, la tristesse, la détresse; un sentiment d'inhibition qui empêche tout de sortir. J'ai l'impression d'une enveloppe un peu vide. J'ai juste mal, et seul. Et c'est bien comme ça.

Je me souviens quand j'étais en Chine, et que j'avais peur. J'avais peur que tu partes. J'avais tellement peur. J'étais là sur le toit, à regarder la ville, en me disant que je payerais tout ce que j'avais pour t'avoir avec moi.

Tu sais quoi, je te l'ai jamais dit.
Mais le plus beau souvenir que j'ai dans ma vie, c'est plus cette bataille de boules de neige.
C'est que je t'ai serrée dans mes bras à l'aéroport. Cette sensation que tout irait bien, que le pire était passé.
Jamais, jamais j'aurais pensé que le pire restait à venir. 

J'y ai cru tu sais la dernière fois que je t'ai vu, quand tu as dit que ça irait, que ça allait s'arranger. Je t'ai cru, je t'ai tellement cru.
Et à quoi bon?
T'as disparue, emportant tout avec toi.

La plus grosse partie de moi est restée avec toi; et les seules choses qui me rattachent à l'idée qu'il faut avancer sans me retourner, ce sont deux peluches.
Les deux que tu m'as offertes.
C'est drôle la vie hein.

Je m'en veux pas moins aujourd'hui, pas moins qu'il y a 5 mois et demi, j'ai pas moins de choses à dire; pas forcément plus. Pas forcément les mêmes.
Quand je pense à tout ce que j'aimerais que tu saches je me dis que de toute façon, ça sert à rien.
La vérité c'est certainement qu'à l'heure d'aujourd'hui
T'en as plus rien à foutre.

Je suis surement plus qu'un souvenir un peu amer, qu'on évoque pas trop. Un premier copain pas terrible, bourré de défauts, un peu trop bizarre. Tu te dis surement que sur le long terme, ça pouvait pas durer; que c'était mieux comme ça. Et tu as surement rencontré des garçons bien mieux, qui sont capables de t'apporter ce que tu veux à tous les niveaux. Je suis bien derrière.

En tout cas moi c'est ce que j'ai essayé de me dire.
J'y arrive pas.

J'ai rêvé que tu revenais cette nuit. Tu m'aimais plus, jusque là rien de différent par rapport au réel. Mais tu étais là. C'était dur, mais tu étais là.
J'étais pas seul.

Je t'ai trop demandé, je t'ai pas assez donné. Et tu verras jamais comme j'ai changé. 
Et dans le fond, même si je dis que j'ai changé pour m'en sortir; je suis bien obligé de l'admettre.
A la base, si j'ai changé
C'était pour quand tu reviendrais.

Malheureusement, je sais aujourd'hui que c'est quelque chose qui arrivera pas.

Alors j'ai changé pour toi, trop tard. Tu existes même plus, tes photos sont cachées, les souvenirs, tout. Tu m'as laissé d'un coup, je sais pas si c'était réfléchi.
Je t'en veux pas quoi.
Mais je l'ai mal vécu, et je le vis toujours très mal.

Il y a quelques semaines, j'étais pas bien, et j'ai vu un mikado sur mon bureau. Je sais pas, j'ai voulu le prendre, sans vraiment idée de ce que je ferais avec. Mais c'était pointu, et j'avais envie de le prendre. 
La première fois que j'ai crié c'était bien à cause de choses pointues, même si tu t'en souviens pas. Je l'ai pris et j'ai découvert qu'au bout, il y avait un bout en plastique qui avait été imbriqué. C'est toi qui l'avais fait un jour. Même plus là, tu as empêché que je fasse une connerie.

J'ai tout caché, alors pourquoi t'es là tout le temps?

Je regrette beaucoup de choses, mais parmi celles là, ça a été de refuser qu'on colle les photos ensemble dans cet album.
"On le fera la prochaine fois".

Y'a jamais eu de prochaine fois.

Je le sais maintenant.

Et ça n'a pas été facile de les coller sans toi, certains peuvent en témoigner.
Vraiment pas facile.

Ce soir je sais pas si les étoiles brillent, les volets sont fermés, j'ai pas envie de les rouvrir. Mais sache que le soir d'habitude je regarde le ciel et je me demande si toi aussi il t'arrive de le faire et de te demander où je suis, avec qui, ce que je fais, ce que ma vie devient sans toi.

Je suis toujours aussi inquiet pour ton bonheur, la seule différence c'est que je n'existe plus.
Mais ça change rien.



J’espère que ta vie est au moins 1000 fois mieux sans moi Emma.
Ça ferait au moins 1 des 2 qui y a gagné.

Saturday, August 24, 2013

Blank

I'm not used to writing a whole english message here. I've got other places to do so, but I don't know, this time I felt like it would fit better on the black background.

I don't even know what's left to say now, after everything I've written for the past few months. Repeating myself, in a loop. But anyway, that may be because things do not change that much finally.

Let's be honest.

I've changed everything, from the complete outfit to the music I listen to, from projects to dreams; even switching the important things and the little ones in order for this all to match the idea I have of who I want to be. Or else who I don't want to be anymore.

The whole point is, in insight I may have rewinded the outside, but life hasn't changed much. I mean, this year's time course is no different from last's, neither are the people around, nor everything else in fact.

You're just gone now, and you've taken something with you which is undefinable, but translates into a huge gap in the middle. 

I'm not thinking the exact same way now though. So I might not be as much an untangible being as I deceive myself into thinking I am.

This week is a bye week. I'm home all alone, with my head to think, and that's about everything.

I still dream of you on some occasions; and that still isn't an enjoyable experience.
At all.

But here I am.

Having almost given up on go. The other day during dinner my mom said " you've stopped playing go right? "
I just couldn't say yes. I'm clinging to that thing a little more than I would have believed, but still.
Even if my go isn't completely dead, it's very arguably dying. And I'm not going to adress this today. Nor tomorrow.
So it will have to wait a little; and if it can't, then it will be what you call a loss.

I'm trying to throw the football better every day, and I'm doing a decent job at it. After 4 days I'm almost at the point of throwing good spirals most of the time. I lack arm strenght, I lack velocity, I lack speed and athleticism. I also lack a receiver, since one of my balls broke a finger of my brother's after a mere day of practice. So I cast, then have to walk to pick up the ball..
I'm overdoing it, disrespecting health principles, and so my arm hurts. I'm perfectly following the process to learn how to throw well; but completely missing the part about how to do it the good way.

I'm throwing the ball as if it would be an exit, as if it would equal to puking the overthought toughts.
Not working.

I'm ready to begin working for the big goal, and even though it still feels a little like going against my own nature for now, I think I'll get accustomed to it pretty soon.
Soon enough hopefully.

Oddly enough, I've gained a lot more confidence over the past few weeks. While the normal reaction would have been to once more dig my pride's own grave, seems like it had the opposite effect.
I feel so damn confident about a lot more; I think it is certainly the result of the "let's toughen" part of the story. Except for you, I'm afraid of a whole less.

I still don't know where I'm going or what I'm doing. The big difference now is I traded being a chicken for a much stronger and determined confident spirit; and I traded innocence for realism.
Ah, and I was about to forget.
I traded you for nothing.


Work, football, I have another dream to fulfill now, but let's be honest
Even though I want it more than anything today
Without you by my side

It feels a lot like a consolation prize.

Tuesday, August 13, 2013

Muroise

Ca fait 5 mois aujourd'hui.
Je rentre tout juste de vacances, j'ai vu plein de monde, et je suis assez étonné que ce soir il n'y ait pas de moustiques.

J'ai l'impression d'avoir complété le premier changement qui s'imposait. Ca aura pris 5 mois, 5 mois très très long. J'ai encore l'impression que tu m'envoyais des messages pas plus tard que cet aprem, j'arrive pas à m'y faire; j'ai beaucoup de mal à comprendre le fonctionnement sans toi. J'en ai jamais voulu.
J'ai de nouvelles passions, de nouveaux projets, je m'habille autrement, je pense autrement, je ris autrement, je vis autrement. A l'exception des quelques personnes que je garde dans ma vie, je n'ai plus grand chose à voir par rapport à il y a 6 mois. 

C'est toujours dur tu sais. Y'a encore des jours avec, et surtout des jours sans. Je sais juste faire avec maintenant. Il y a plein de choses que j'aimerais te raconter, te dire. De vrais au revoirs évidemment, mais aussi je me demande sans arrêt ce que tu dirais. En voyant mon tee shirt toy story, en apprenant que je me suis un peu défoncé le crane à coup de placard, que je ne fais plus vraiment de go, que je deviens un éleve sérieux. Un mec qui bosse, genre premier de la classe, tu y croirais bordel? Même moi j'ai encore du mal. J'imagine tes réactions face aux petites choses de la vie, tous les jours; comme si tu étais là. 
Mais t'es plus là.

T'as merdé Emma. Si aujourd'hui je peux dire un truc c'est ça. Tu as fait ce qu'il fallait pour toi, c'était surement le mieux à faire, et je t'admire beaucoup pour ça. Mais t'aurais pu faire ça un peu mieux.

Je suis incapable de prononcer ton prénom sans avoir mal au coeur; j'ai tendance à éviter de parler de ma vie quand tu étais là. T'es heureuse au moins de ton coté j'espère.

T'as eu raison de partir, j'étais invivable comme mec, je me demande même comme tu as pu tenir aussi longtemps. Mais je t'aimais.
Je t'aime toujours en fait.

Ca fait 5 mois, et j'ai appris à faire avec. J'ai appris à rire et faire rire pour penser à autre chose; j'essaye de cacher les moments difficiles. C'est toujours très amer.
Et tu me manques.

C'est affreux comme tu me manques, comme mon coeur se serre. Souvent j'ai envie de t'envoyer un message, pour te dire les choses; mais ce serait un peu égoïste de ma part. Tu as fait ton choix, je le respecte; et il semble que tu l'assumes très bien.

Je sais pas si on se reverra un jour. J'ai peur de ça; parce que je suis pas prêt à mettre un point définitif sur ce qu'on a vécu, pas de la façon dont tu es partie; et je veux pas que tu le fasses. Alors vis ta vie, je vivrai la mienne; même si dans le fond, bien enterré, je me dis qu'il reste des trucs à faire.

Le plus dur pour moi tu sais, c'est pas d'y avoir cru.
C'est que j'étais pas le seul à y croire.



5 mois c'est long.
Mais aujourd'hui, j'ai fini par trouver les armes; et j'ai recommencé à construire.
Mais seul.

C'est le problème de t'aimer encore.

Je t'aime, et c'est pas évident à gérer.
Crois moi.