Un jour de pluie,où tu marches seul,l'esprit embué par ces larmes tombées du ciel.
L'eau glisse,sans laver les sentiments,sans effacer les souvenirs,sans adoucir cette amertume dans les yeux.
Marches,marches,encore,dans ta tete,dans ton monde,ton univers,sans savoir où aller.Coulent,sur ton front,sur tes mains,humides,les pleurs des nuages.Tete haute,capuche qui la surmonte,tu apperçois au loin une silhouette.Reculer,pas dans tes habitudes;baisser la tete,pas pour trancher ta fierté;ignorer;pas dans ton interet.Arretes toi quelques secondes.Baisses les yeux.Grandis.tu as grandis.Toi aussi.Mais j'ai encore à baisser les yeux pour te regarder.
-Qu'est ce que tu as à me dire?
Le bruit sortant de ta bouche tremble,déformé par le vacarme du torrent qui s'écrase.Tu ne réponds pas.Tes lèvres restent fermées,dans ce sourrire que tu es allé puiser en moi.
J'ai compris.
-La réponse je ne la trouverai pas par le son,hein?
T'enlèves ta capuche en fermant les yeux.Tu les rouvres,tu la fixes,tu croises ses 2 dragons.Pas de changement.Le temps ne les as pas effaçés,pas meme estompés.Un frisson se propage.Tu souris,pour m'enfoncer un peu plus.
-Et maintenant,on fait quoi?
-T'as pas changé.
-Ouais,ouais,tu me l'a déjà dit.Sauf que cette fois,au vu du temps qu'il fait,je peux pas bruler.Alors dis moi,pour quelles raisons es-tu revenu?
-Pour rien.Pour quelqu'un.
-Fallait pas revenir pour moi,c'était pas la peine...
Glacé sur place.La pluie gèle,le lac gronde,les yeux me transpercent comme un poignard.
-Tu ne me diras rien d'autre hein?...Bien,je trouverai tout seul alors hein...
Et pourquoi mes souvenirs ne t'ont appris qu'à sourrire...C'est complètement idiot.
Tu te grattes la tete.Mauvaise réplique.Mauvaise assurance.Tu te sens à l'étroit.
-Je suppose que tu vas revenir hein?
-Non,c'est toi qui reviendras.
-Ouais,ouais,c'est ça,salut!
Sors de cette mer.Sors un peu.Respires un peu.De l'Oxygène.De la vie pleins les poumons.Laches moi un peu.
Tu te retournes,tu fais le chemi en sens inverse.Son regard continue à te transpercer.Tu tournes la tete.Le lac déborde.
Il pleut depuis 3 jours.
3 jours de larmes acides,tombant de ce ciel tourmenté,pour venir bruler ta mémoire.
Tu te retournes.Plus personne.Evidemment.Tu souffles de ta propre betise.Tu fermes les yeux,baisses la tete.Et tu avançes.Gardes ta dignité,sinon tu perdras tout.
Sonnes ta clochette 3 coups,comme pour compter cet océan qui s'abat sur on esprit.Sonnes là pour trouver une porte de sortie.C'est par le feu que l'on détruit le feu.C'est par l'eau que l'on détruit l'eau.C'est par le bleu que l'on détruit le bleu.
Les larmes qui coulent de tes yeux n'effacent pas.Elles éclairent,mais sans éclaircir.
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