Sont un peu perdues.
Je me suis fait un devoir d'aider les personnes autour de moi qui traverseraient la séparation. Pour la simple raison que j'aurais aimé, moi, avoir quelqu'un auprès de moi qui me dise
Pas comment m'en sortir
Pas la façon dont je devais procéder
Simplement qu'il s'en était sorti
Alors je veux bien partager des choses qui n'étaient pas destinées à l'être, je peux donner des choses que j'ai pas d'intérêt à m'obstiner à garder. Mais force est de reconnaître, je ne suis pas bon dans cet exercice. J'ai ce fâcheux tic qui me pousse à éprouver quelque mépris face au désespoir amoureux subjectif; et surtout vis-à-vis de la volonté de s'accrocher pour s'en sortir. C'est comme regarder des gens foncer dans le mur, leur dire que ça va faire mal; et les voir y aller, se faire mal,
Et recommencer
J'ai cette sensation désagréable de revoir le garçon que j'étais un temps, transpirant de pitié et de faiblesse; et je suis obligé d'avouer que ne me plais pas à me souvenir d'une telle époque.
Mais de toute façon, qui suis-je pour juger des autres?
Si ils y croient encore, ce n'est ni mon devoir, ni même mon droit que de me mettre en travers
Après tout, ils finiront bien par comprendre seuls
Le béton ça fait mal
Et ça laisse des traces à force de s'y cogner à répétition
J'ai, c'est vrai, trahi à peu près toutes les promesses que je t'avais faîtes quand tu étais là. J'ai, c'est vrai, trahi toutes les promesses que je me suis faites après que tu sois partie. J'ai changé plus que ce que je n'osais imaginer, et le changement à plié la réalité précédente et tout ce qui lui appartenait. Les promesses intrinsèques à cette dimension n'ont plus aucun sens aujourd'hui.
Elles en avaient à cette époque, je sais; elles étaient un moteur; mais aujourd'hui la seule chose à laquelle je pense quand elles me reviennent en tête
C'est qu'elles ne me concernent même plus
Cela peut, selon l'endroit où l'on se place, paraître lâche et facile. Là où moi je suis placé
C'est exactement le cas.
Mais la raison pour laquelle ça ne me pose pas de problème c'est que depuis quelque temps
Je n'ai plus aucun problème avec le fait de mentir
Oui c'est vrai, je ressens une pointe de mépris à chaque fois que j'aide quelqu'un avec ce que la personne considère être l'amour. Je ne connais pas sa définition exacte pour qui j'ai en face de moi, mais je sais que, si les choses ne vont pas, ne vont plus; ou n'allaient plus
Alors c'est que sa définition est alors, au moins partiellement, un mensonge
Et souvent le problème; c'est que les gens sont tentés de croire à leurs propres mensonges
Ce genre de mensonge est respectable, car il aide, il donne de l'espoir, du réconfort; mais il rend souvent dépendant et peut enfermer quelqu'un dans la faiblesse et la spirale traître du désespoir
Je n'ai plus le moindre respect pour l'amour, du fait que je n'arrive plus à adhérer à sa promesse
Parce que si il y a bien une chose que l'amour et moi nous avons gardé en commun
C'est que nous sommes deux gros menteurs
Et j'aimerais bien savoir quand arrivera celle qui me montrera que cette affirmation est un mensonge
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De temps en temps, assez rarement même, il ne faut pas penser que c'est la normalité; mais il existe certains moments dénombrables durant lesquels j'aimerais seulement que personne n'ait besoin de moi, personne ne puisse compter sur moi; et personne n'ait d'attentes.
Parfois, j'aimerais juste être un putain de magicarpe qui évoluera pas, pendant quelques minutes.
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