Il est déjà 22h24, j'ai pas vraiment fini de réviser.
J'avais pas dit que j'allais travailler cette année?
En fait, je travaille. C'est une des raisons pour lesquelles je vais pouvoir dormir cette nuit au lieu de rester collé le nez sur mon bouquin. Une des raisons aussi qui fait que je prends le temps d'écrire avant de retourner apprendre.
Faut que je fasse mon dossier.
Et surtout, faut que j’appelle les copains.
C'est marrant comme j'en reviens au même point finalement. J'ai beau avoir fait en sorte de modifier tout le paysage, toute la configuration; j'ai l'impression de me retrouver à la même place que l'année dernière à réviser pour mon premier contrôle de coréen. La seule différence c'est peut-être qu'à cette heure ci j'étais peut-être sur Skype.
J'ai en permanence cette sensation d'une case vide que je n'arrive pas à remplir. Je ne veux pas te remplacer, je ne peux pas te remplacer; c'est pas ça. La place que tu as prise et que tu prendras toujours j'ai pas l'intention d'y retoucher un jour. Cette idée, tant bien que mal; je fais avec. Non c'est la case affective qui semble vide. Toi je t'aimais, et je t'aime; mais ce que j'aimerais retrouver aujourd'hui c'est les à cotés. Les câlins, le réconfort, les moments de rire. Ça me manque pas autant que toi tout ça.
Mais quand même.
Et à certains moment, j'aimerais bien que quelqu'un soit là pour ça, le soir quand je rentre.
Malheureusement y'a pas grand monde qui puisse m'apporter ça à l'heure d'aujourd'hui.
C'est aussi pour ça qu'il faut que j’appelle les copains.
J'ai pas grand chose à dire ce soir, je suis plus venu écrire poussé par un sentiment d'habitude. J'ai repris l'habitude de venir là, ce qui en soi n'est pas une bonne chose. Ça prouve bien que 2013 aura pas été facile.
La première moitié aura été le semestre le plus affreux de ma vie.
Mais je crois que c'est bien parti pour que le second soit le plus cool.
Pas objectivement, mais tant pis quoi.
J'ai tendance à me mentir un peu pour alléger le tout. A me dire que tu es partie comme si nous ça n'avait rien été. Et donc que nous ça n'a rien été. Que tu étais une, comme les autres avant.
Bon c'est pas vrai, et j'arrive pas à me convaincre de ça.
Ça marche pas bien comme technique en fait.
Ton départ c'est un échec à mes yeux. J'ai échoué à te garder heureuse avec moi, à te garder amoureuse de moi, à te garder. Je pouvais rien faire à la fin, peut-être, mais ce fut le cas uniquement car j'ai manqué trop d'opportunités avant.
Et même quelque chose d'impossible.
Je suis sensé pouvoir arriver à m'en sortir.
J'avais peur Emma, j'avais peur; peur de l'échec, parce que j'avais jamais rien perdu, j'avais jamais connu de douleur, et j'étais tétanisé à l'idée que ça m'arrive. Ça bloquait tout, ça m'angoissait en permanence, ça inhibait complètement tout et m'empêchait de profiter de mon bonheur.
Je m'en suis pris plein la gueule.
Je suis tombé.
Maintenant, je sais.
Et j'ai plus peur de l'échec, parce que tu m'as donné le plus gros que je pouvais connaître.
J'ai plus peur de l'échec aujourd'hui car je sais qu'après ça, à l'avenir
Je saurai comment l'éviter.
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