Monday, April 29, 2013

Temps

J'ai mal dormi.
J'ai mal dormi comme depuis des semaines, j'ai mal dormi car j'ai rêvé de toi, que tu étais là, à coté de moi, et au réveil c'était trop dur.
C'est trop dur.
Le matin dans mon lit je réalise, j'ai froid, j'ai mal, au coeur. Il n'y a que Rex pour me tenir compagnie, je n'ai qu'une peluche à tenir dans mes bras pour oublier l'espace de quelques secondes.
Que tu me manques.
Tu me manques putain.
Je devrais pas écrire ici, je devrais réviser pour mes exams de cet aprèm, mais j'y arrive pas. Je peux pas.
Tu prends toute la place dans mon esprit.
Je suis venu ici ce matin parce que j'en avais besoin, et ce ne sera certainement pas un grand article.
Mais je m'en contenterai.
Des fois j'ai envie de t'appeler à l'aide, au secours, de te demander pardon, de te demander de revenir, te dire que la vie sans toi c'est plus une vie. Te dire que j'ai perdu ce qui m'était le plus cher quand tu es partie. Te dire que je t'aime.
Et que tu me manques.
Mais je ne peux pas, je ne peux même pas, ça voudrait dire revenir en arrière et te rendre triste, te faire pleurer, te priver de ton bonheur.
Donc je ferme ma gueule.
Ce matin ça va pas vraiment, comme depuis un mois et demi. Je suis perdu sans toi pour me guider, je suis obligé de vivre autrement, en attendant. En attendant quoi?
Rien.
C'est intermédiaire entre vivre et survivre, un état dans lequel je suis content d'être encore là, mais où je me demande si je serais pas mieux ailleurs. Où je me dis que je dois continuer à regarder devant alors que je ne vois que des images qui viennent de derrière. Où je me dis que tu me manques, et que ça ne va pas changer.
Je ne sais pas ce que tu fais aujourd'hui, je ne sais pas si tu souris comme avant, si tu souris encore plus, si tu t'amuses bien; moi j'écris sans chercher à être lu, sans attendre de réponse. Les réponses, ça fait quelques temps que j'ai arrêté de les chercher, que j'ai abandonné l'idée de comprendre, pour me concentrer à trouver un équilibre au milieu du bordel monstre que ma vie est devenue maintenant que tu es plus là. On me dit de laisser le temps faire, mais attendre, ça m'apportera quoi?
Attendre toute ma vie d'avoir moins mal, attendre assis en espérant?
Le temps, j'en ai pas.
C'est vrai, le soir ça m'arrive, j'ai la faiblesse d'imaginer ton retour, parce que je suis simplement pas assez fort pour m'enlever ça de la tête. Je sais que tu ne reviendras pas. Je me persuade que tu reviendras pas.
Mais en fait non j'en sais rien.
Et c'est ça le plus douloureux.

Oui j'aimerais que tu reviennes, mais tu passes avant moi dans l'ordre des priorités, ça fait longtemps que tu passes avant moi. Et depuis quelques semaines.

Tu passes avant un nous qui n'existe peut-être plus que pour moi.

J'ai du mal à concilier mes visions du passé, du présent, et de l'avenir. Qu'est ce qui appartient à chaque espace? J'ai l'impression que les barrières sont brisées, tout déborde, j'ai perdu mes repères.

Aujourd'hui c'est dur, comme depuis un moment. Comme depuis ton départ. Je vis avec un vide dans ma vie, une douleur dans ma poitrine, un trou dans mon cœur  Je fais avec. Je cherche pas à soigner, y'a pas de remède, je vis juste comme ça maintenant.
J’espère que tu ne vis pas la même chose que moi.

Tu me manques trop, je t'aime toujours autant tu sais emma.

Mais je suis obligé de faire avec, et quand je vois rex à coté de moi là, je me dis qu'il faut bien qu'on continue à avancer tous les deux, sans t'oublier, sans que les choses changent, mais au moins réussir à marcher un peu en avant.
On fait ce qu'on peut.
Mais je dois avouer que quand je le regarde, il a du mal à tenir debout, parce qu'il a une patte un peu pliée, et je peux comprendre que pour lui c'est dur d'avancer en boitant.
Je comprends.
Pour moi c'est pareil.


Je dors de ton coté du lit tu sais.

http://www.youtube.com/watch?v=ixOKfFFchw4

Friday, April 26, 2013

After all

C'est toujours difficile de venir écrire ici en français, parce que je suis obligé de dire la vérité, je ne peux rien cacher.

Oui, cet après-midi j'étais bourré, c'était la première fois que je buvais avec mes amis depuis que tu es partie. Auré et Marie sont passés me voir, j'étais heureux de les avoir avec moi pour la journée. J'ai pu sourire, j'ai pu rire, j'ai pu avoir mes amis, avoir des gens qui comprennent, qui savent; ce que tu représentes à mes yeux, combien je souffre aujourd'hui. Car si moi j'y croyais, eux aussi.
Mais plus toi.

Oui j'étais bourré, j'aurais aimé à ce moment là me changer les idées, penser à autre chose, mais j'ai pensé à toi, à si tu allais bien. Même dans un état pitoyable, il n'y a que ça qui m'intéresse. Si tu arrives à sourire pareil.
Moi je le cache, mais sourire est douloureux. 

Je paye Emma, je paye le prix de ton départ, du manque; et ce soir en les voyant monter dans le train pour la première fois, c'était bizarre. D'habitude c'est moi qui part, et pour la première fois en 5 ans, c'est moi qui ait observé le train au départ. J'en ai pleuré, comme quand je voyais ton train s'éloigner toi aussi. Je ne sais pas si tu le sais, je ne sais pas si tu le sauras jamais, mais je pleurais après ton départ.
Je pleure toujours après ton départ.

Oui je les ai vu partir avec beaucoup de peur, de ce que j'allais faire seul, un gros vide, qu'ils ne seraient plus là pour me faire oublier, de la tristesse, de la souffrance, de la colère, de l'amertume. Une pointe d'espoir, espoir qu'un jour peut-être j'arriverai à t'aimer sans avoir mal. Espoir caché sous les regrets.

Oui en voyant ce train partir, j'ai pensé à ton départ. J'ai observé, là, impuissant, une machine trop grande, trop complexe pour moi; qui s'est mise à avancer.
En me laissant là. En me laissant sur le quai. Paumé.

C'est dur Emma, c'est dur sans toi, tu me manques, beaucoup, trop. Je t'aime tu sais, et je n'arriverai pas à l'oublier, je n'arriverai pas à ne plus t'aimer. Aujourd'hui je dois vivre avec un amour qui ne fonctionne plus.
Ou du moins
Plus que dans un sens.
Tout me manque, ta voix, tes sourires, ton rire, tes yeux, tenir ta main, t'embrasser, juste te voir. J'ai retrouvé des vidéos, j'ai retrouvé un tee-shirt que tu avais signé pour mes 20 ans. J'ai du mal.
J'ai beau changer, j'ai beau m'endurcir.
Ça fait mal Emma.
J’espère que tu vas bien.

Moi je suis là, perdu au milieu d'une vie plus aussi heureuse que celle que tu passais à mes cotés; et je pense, et c'est con mais ce à quoi je pense le plus, c'est tes taches de rousseur si jolies qui me faisaient craquer quand  je te regardais droit dans les yeux et que je te voyais belle.
Et heureuse.

Après tout, ça n'a peut-être pas plus d'importance que ça, mais les paroles de cette chanson ont un sens pour moi.

Et toi, est-ce que tu t'en souviens...?

Je t'aime, Emma.

Monday, April 8, 2013

-2

Car après-demain, je pense que je n'aurai pas la force pour écrire un message.

Aujourd'hui, je réalise que le temps passe, et tout le monde me dit que j'ai fait beaucoup de chemin; et c'est surement vrai.
Mais regarde.

Regarde comme je pleure tous les jours, sans exception, regarde comme des fois j'ai tellement mal au cœur que je crie, pour pas qu'il explose. Regarde comme je tremble en tenant debout, regarde comme mes genoux sont déchirés. Regarde comme je t'aime pareil.

J'ai l'impression de vivre un cauchemar dont tu te réveilles jamais. Un truc qui te déglingue le cerveau, qui te rend fou; qui te change. Chaque mot, chaque son, qui nourrit la douleur. Et cette douleur et cette haine auxquelles.

Je ressemble de plus en plus.

Je suis debout, mais pour quoi? Pour qui?
Tu es partie.

La seule chose qui me rend heureux c'est la fierté. Parce que je suis fier de t'avoir eu à mes cotés, je suis fier de tout ce qu'on a vécu, même quand ça a pas été facile. Je suis fier d’être fou amoureux de toi malgré tout.
C'est ma plus grande fierté.

Et aujourd'hui je peux le dire je pense.
Mais je me déteste.

Car je ne t'en veux pas, et si je ne peux pas en vouloir à toi, il reste qui?
Il n’y a plus que moi pour rebalancer la haine que j'ai.

C'est vrai je n'ai jamais eu une grosse confiance en moi, je n'ai jamais aimé réellement qui j'étais.
Mais aujourd'hui je me déteste, un profond dégoût, un profond mépris
D'avoir échoué à te rendre heureuse, d'avoir regardé tout ça sans rien faire, impuissant, sans bouger.
De t'avoir vu partir sans te retenir.
Je m'en veux, tu ne peux imaginer à quel point je m'en veux, combien je me déteste pour ça, combien tu me manques, aujourd'hui.

C'est invivable comme tu me manques.

Alors oui je suis devenu la chose que je déteste le plus dans ce monde.
Mais c'est la seule chose qui m’empêche de me foutre en l'air.

Parce que quelque part, ça justifie ma souffrance, ça justifie que je doive me tenir debout et continuer en ayant mal, parce que je me dis que je le mérite et que si je souffre affreusement alors c'est ma punition pour tout ce que j'ai raté, toutes les erreurs que j'ai faites. Peut-être que tu m'en veux, surement, pour certaines choses; pour ce que j'ai pu faire. Ou ne pas faire.
Mais ne t'en fais pas.
Moi aussi.

Et désormais cette tumeur de haine au fond c'est tout ce qui m'alimente. C'est la seule chose qui me force à me lever, à tenir la journée, et à me recoucher le soir.

Parce que je t'aime emma, et je sais aujourd'hui, comme je l'ai toujours su, que je t'aimerai toute ma vie. Mais je n'ai pas été capable de te garder heureuse auprès de moi. J'ai échoué, et tu n'es plus là maintenant. Mais tu es la femme de ma vie, et moi je t'aimerai toujours, alors qu'est ce que je dois faire?

On me dit que je vais devenir fort, c'est vrai, surement, ça me rendra fort; mais si c'est le prix à payer pour être fort.
Je me met à genoux pour qu'on me rende ma faiblesse.
Parce que c'est trop cher.

Je souhaite ton bonheur, c'est pour ça que je n'essaye pas de te récupérer aujourd'hui. Et si un jour tu veux revenir, on reprendra tout à 0, car tu sais que je ne pourrai jamais dire non. Je t'aime, et dans le fond, j'attendrai toute ma vie ton retour. Que tu reviennes.
Ou non.

C'est une promesse que je tiendrai, celle là je la tiendrai toute ma vie, sois-en sur.

Alors j’espère de ton cœur que tu es heureuse, quoique tu fasses, où que tu sois, avec qui que tu sois.
Parce que ton bonheur est la chose la plus importante pour moi, et l'a toujours été depuis le premier jour que je t'aime.

Et si je dois admettre que j'ai mal, oui je reste fier de nous.
Enfin de toi.
Moi je me méprise.


Et le problème c'est que même si j’arrête de m'en vouloir, que je me pardonne; alors dans ce cas,
qu'est ce qui me fera tenir debout?
La seule chose qui me fait survivre aujourd'hui, c'est mon dégoût de moi même.
Je t'aime, tu es la femme de ma vie, pour toujours emma; et je souhaite que tu sois totalement heureuse.

Et je me déteste.

http://www.youtube.com/watch?v=LKQQagKxHRU

Handlebars

Au début, quand tu montes sur ton vélo la première fois, tu es curieux de ce à quoi le trajet va ressembler. Tu mets deux trois coups de pédale et ça te plait, tu veux plus, tu veux aller plus loin; mais tu gardes les petites roulettes, parce qu'avec elles tu sais que tu ne prends pas de risque, tu ne tomberas pas. Ce n'est pas courageux, non, mais au moins c'est rassurant. Au moins si tu dois t’arrêter  tu es sûr de pas tomber. Alors tu fais quelques tours, et tu finis par réaliser que tu gagnes en équilibre, que tu te sens bien sur la selle. Et qu'il serait peut être temps de se lancer.
Sur de vraies roues.

Alors tu y vas, hésitant, et tu fais tes premiers essais, tes pertes d'équilibre, les quelques frayeurs que tu te fais mais tu es fier, fier de tenir sur ton vélo comme un grand et d'avancer, de le montrer, de le dire, et de continuer en avant. Tu te sens bien.
Et tu finis par enlever les mains.

Et à ce moment là, tu te sens fort, plus rien ne peux t'atteindre, tu crois que tu peux pédaler toute la vie,  tu arrives même à prendre les virages serrés, même si des fois c'est juste. Mais tu es heureux, et tu souris, de pouvoir avancer sans te soucier de rien.
Et un jour.

Tu tombes.

Sunday, April 7, 2013

Dommages colatéraux

Ma vie lag

J'ai eu le réflexe d'avoir les bons gestes immédiatement, pour préparer la suite, pour pourvoir accepter plus vite, pour que je sois en mesure de m'en sortir. J'ai eu la lucidité de ne pas attendre de réaliser et sombrer pour faire ce que je n'aurais pas été capable plus tard. Alors durant les premières heures, j'ai été assez lucide pour pouvoir mettre les choses à leur place en sachant que sinon, dès que j'aurai le déclic.
J'en serai incapable.

J'ai été assez lucide pour me laisser un message et me dire tu t'en sortiras; à celui qui est arrivé au stade de réalisation le lendemain. A ce moment là comme ça, quand tout s'est écroule au moins, il y avait de la place, et plus le besoin de ranger les choses.

Si je n'avais pas eu ces gestes là à temps, je sais pas comment j'aurais eu la force de me relever.

J'ai été lucide ce premier jour.
Lucide ou simplement con, con de penser que je pourrai m'en sortir simplement comme ça.

Mais j'avais oublié ta brosse à dents.

Il m'aura fallu deux semaines pour sortir de la zone rouge, celle dans laquelle le monde s'écroule, où tu perds le gout de vivre, où tu penses aux pires décisions à prendre en imaginant qu'elles seraient des solutions viables au problème. Dans l'absolu peut-être.

J'ai la chance dans mon malheur d’être formidablement bien entouré par mes amis, ma famille, et pour avoir eu la force de ne pas m'engager dans les pires choix possibles.

Aujourd'hui, j'y pense encore parfois, j'y pense même assez souvent, mais je n'envisage plus ça comme des solutions au problème.

Parce que je sais qu'il n'y'a pas vraiment de solution.

C'est ce que j’appelle être sorti de la zone rouge.

Alors maintenant, le pronostic vital n'est plus engagé, même si dans le fond il ne l'a jamais été; mais ça reste affreusement dur.

Et tout ce qui a fait notre histoire est là, dans ma vie, dans ma tête, dans ma chambre, et même dans ce qui m'aide à m'en sortir. Ma peluche dinosaure a été le meilleur des compagnons ces trois dernières semaines mais dans le fond, c'est simplement parce que c'est une preuve qu'à un moment dans ta vie.

Tu m'as aimé.

Alors lui et moi on avance en boitant, je suis même pas sur qu'on avance; on est déjà debout au moins, et quand ça va pas je lui dis qu'on va sortir même si je sais très bien que la tristesse que je ressens et la douleur qui est collée au fond.

C'est déjà le mieux que je puisse aller.

Il faudra laisser le temps faire, pour qu'un jour peut-être, je n'ai pas moins mal non, je ne t'aime pas moins non, mais qu'un jour je puisse accepter l'idée de vivre et pas de survivre, comme depuis trois semaines.

Aujourd'hui j'ai du mal à comprendre comment le monde peut tourner comme avant alors que pour moi plus rien n'est pareil.

Alors comme à chaque message j’espère que tu es heureuse, ou que tu le seras bientôt, et que toi non plus tu ne rayeras pas les belles choses qu'on a vécu de ta vie. Que tu garderas ces photos où on était heureux.

Ensemble.

Et j’espère que le pyjama panda que tu m'avais volé tellement tu l'aimais, j’espère que tu le remettras, même si c'est peu probable. Quand que ce soit, mais un jour, j’espère que tu le remettras.

Car moi je met toujours le haut.

http://www.youtube.com/watch?v=teJV2esrZQU

Sweatshirt

J'ai pas tant peur que ça des journées, elles sont longues, trop longues, beaucoup trop longues; mais au moins la réalité exerce ses droits et je suis bien obligé d'admettre et de m'y confronter. Au moins la journée, je sais comment elle va se passer, et j'ai les armes pour y faire face.
Pas la nuit

Parce que la nuit, je rêve, je cauchemarde, d'une réalité qui n'est plus ou ne sera jamais. Et pour le coup là, j'ai pas les armes, j'ai pas la force qu'on s'est efforcé de me donner ces derniers temps. Je suis tout seul dans ces moments là, et je ne le sais même pas, impuissant face à une autre vie qui ne dure jamais assez, jusqu'au réveil où la réalité reprend forme et flingue mes espoirs cachés.

C'est vrai, la nuit, c'est pas un bon moment depuis que j'ai réduis les doses.

Tous les soirs j'ai peur, peur de demain, peur d'où je vais, de cette douleur qui reste et qui s'accroche; mais ces peurs là sont pas les pires. La pire des peur, c'est la peur de la nuit. La nuit qui me fait croire soit que tu reviens, ou que tu es jamais partie. Ou même pire, comme cette nuit, que tu reviens pour mieux repartir. Et j'ai pas la force de réaliser dans ces moments là que ce n'est pas réel. Parce que même si au réveil c'est dur, même si ça me détruit un peu plus de l'intérieur, pendant la nuit, au moins.

Tu es là.


Et j'ai la rage, oui, j'en veux à la vie, beaucoup; jamais je ne t'en veux à toi, mais j'en veux beaucoup à la vie. Et je suis incapable de mettre des mots, un sens sur ma colère. Je me durcis simplement, je deviens plus sombre, plus sévère, moins conciliant. Presque tout dans ce monde maintenant je le méprise, c'est ma seule façon de me protéger. Y'a presque plus rien qui me rend heureux; j'ai envie d'appeler au secours, je me réveiller; mais ce rêve là

C'en est pas un.

Ça fera bientôt un mois que tu es partie, et j'ai aucun moyen de voir comment faire sans toi, j'ai juste envie de me dire que tu es heureuse comme ça, que tu vis ta vie bien; et je trouve une certaine satisfaction là dedans. Moi j'ai mal, moi j'ai la rage. Moi je. Parce que maintenant que tu es partie, qu'est ce que je peux faire d'autre que penser à moi? J'avais tout donné pour toi, mis ma vie à ta disposition; ça a peut-être été une erreur mais oui, j'en avais besoin, et j’espère quand même que tu as réussi à être heureuse quelque temps.

Mais aujourd'hui si je pense toujours autant à toi, si je t'aime toujours autant, j'ai plus à m'en occuper. Et ce vide immense se creuse chaque jour un peu plus, dans chaque souvenir qui revient, dans chaque mot, chaque image. Le paradoxe de remonter la pente en creusant encore plus bas.

Je sais au fond de moi que les espoirs que j'ai sont juste une autre forme de médication pour me cacher la vérité. Je sais par exemple que tu ne liras jamais ces lignes, car tu ne sais plus où aller pour les lire. Je sais que tu ne reviendras pas parce que tu trouveras mieux, un endroit où tu seras plus heureuse qu' avec moi. Même si au fond de moi je serai toujours là à attendre qu'un jour, tu aies ce manque que moi j'éprouve et que tu veuilles recommencer. Aujourd'hui tu recommences.

Mais sans moi.

Et moi je ne recommence pas.

Je sais tellement que la carapace que je me forge est éphémère, qu'elle sert à rien dans le fond, et que le moindre signe ferait tout voler en éclat. Je peux me défendre contre tout sauf contre toi. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, je n’arrête pas d’espérer que tu es heureuse sans moi, pour ne pas te refaire souffrir.

Et moi dans tout ça, j’apparais pas, je suis là en arrière-plan et je lutte contre je sais pas trop quoi, sans envie, sans but, en sachant que maintenant, je t'ai perdu et que je ne peux plus rien y faire.

Oui c'est vrai, j'en veux, j'en veux à la vie.
Mais celui à qui j'en veux le plus.

C'est à moi.


You'll never realise how much you love someone
Before this someone leaves and happens not to come back.


Can you feel like I do?

http://www.youtube.com/watch?v=82KnLerKISc

Saturday, April 6, 2013

Windy

Recommencer à écrire, ça ne me fait pas aimer ce que j'écris, c'est simplement pour mettre des mots sur des mots pour lesquels je suis incapable de trouver de la voix. C'est la bulle qui fait que pendant quelques minutes, je peux aller moins mal, en regardant ce que je pense dans les yeux, en laissant une marque dessus. Checkpoint.

Aujourd'hui, le problème c'est qu'il y a trop de chansons que je ne peux plus écouter. Trop de sons que je ne pas assez fort pour supporter. Parce que j'ai adopté l'approche brut, celle d'affronter le problème principal dans son ensemble sans jamais penser à commencer par toucher à tout ce qui le compose.
Alors dans l'idée que j'ai mal et que tu n'es plus là, j'arrive plutôt bien à tenir debout même si c'est corrosif à avaler. Au moins cette idée là, elle est concrète, il suffit que je regarde mon portable pour ça.

Mais écouter Smiles all round c'est plus possible; voir le DVD des 5 légendes à la Fnac c'est douloureux, voir un train qui part pour Besançon, c'est vraiment difficile. Surtout quand j'ai oublié, et que je suis déjà en train de monter pour aller dedans.

Oui des fois j'oublie, ça arrive, des fois où volontairement ou non, j'y crois pas.
Parce que oui, le désespoir c'est d'entendre ta voix dans ma tête  et je sais pas si elle devient moins claire ou si j'ai réussi à en garder le timbre, mais dans les deux cas c'est dur. C'est le mot que j'utilise le plus, le genre de choses que je paraphrase le plus. Parce que c'est simplement qu'au fond, c'est la vérité en quelques mots. C'est dur.

Tu sais, tu n'aurais jamais du savoir dans quel état je me trouve. Ce n'était pas mon souhait, je ne l'ai pas voulu. J'aurais préféré que tu restes dans l'ignorance. Parce que si tu es partie, ce n'est surement pas pour que je trouve encore le moyen de te faire souffrir aujourd'hui.
Non tu n'aurais jamais du savoir, et je suis désolé que ça te fasse du mal, excuse moi.

Je répète, je ressasse les même choses, sans cesse. C'est que à l'heure d'aujourd'hui, j'ai pas tellement idée de quoi faire d'autre. C'est la sensation de tenir debout, mais de trembler, comme quelqu'un qui réapprend à marcher. Même si chaque pas est une victoire.
Il fait putain de mal ce chaque pas.

Oui je t'aime, et je suis trop têtu pour que ça s’arrête un jour certainement. Mes promesses tiendront aussi longtemps que tu y croiras; en attendant j’espère que tu es heureuse de pouvoir construire sans moi.

J'ai pas l'orgueil de penser que tu me regretteras, moi je te regrette déjà, et ce sera surement pas la dernière fois que j'écris pour toi.

J'ai réellement l'impression que tu es partie en me laissant un bébé, cette boule de douleur au fond de moi qui pleure, qui me réveille quand je suis en train d'oublier un peu, qui est toujours collée au fond; et à laquelle je m'habitue, avec qui j'apprend à vivre. Une partie de moi est morte aujourd'hui.
C'est cette partie qui a donné cette boule, et qui va rester avec moi. Peut-être seulement quelques temps si tu veux un jour l'enlever, peut-être toute ma vie si tu me laisses l'apprivoiser sans jamais revenir y toucher.

J'écris, c'est quand j'arrive pas à parler.

Aujourd'hui, ce soir, tout ce à quoi je pense c'est le contraste entre la tête de la dernière fois où l'on s'est vu en face, et celle de la dernière fois où l'on s'est vu tout court. Et j'avais pas à faire à la même personne. Et une partie de moi acceptera jamais ça, car pour moi, la seule vraie dernière fois où je t'ai vue;

C'est quand tu es partie avec ton magnifique sourire en disant je t'aime, à bientôt.


Sois heureuse Emma, parce que tu le mérites, et aussi pour que tout ça ne soit pas inutile.

Bonne nuit, je t'aime

http://www.youtube.com/watch?v=TMSrU2z4ccg

There she is

C'est juste une histoire de chats et de lapins. Une histoire qui finit bien.
A la fin de l'épisode du moins

C'est fou comme les choses sont fragiles. On croit s'en sortir, on croit être debout et il suffit d'un mot, d'une phrase, pour tout briser.

Le plus dur c'est pas de penser au passé, ça c'est dur, ça fait mal, mais c'est derrière. Ce qui est dur ce sont les interventions dans le présent, les conséquences qui parfois ne sont pas mesurées.

Se tenir debout et tomber sur le moindre caillou, et mettre longtemps, trop longtemps, pour soigner des genoux défoncés.

Alors oui je fais ce que je peux pour me changer les idées, je mens un peu, je mens beaucoup, c'est plus facile comme ça; quitte à être un peu égoïste.
Et estimer en avoir le droit.

Mais tout ça ce n'est pas important, c'est juste pour me cacher que dans le fond, la place qui est libre, elle sera plus remplie, elle restera vide, et quand elle aura cicatrisée j'aurai pas le courage de prendre le risque de laisser quelqu'un rouvrir la plaie. Beaucoup de choses sont vraies, beaucoup de choses ont été oubliées, trop de choses ont changé. Tous les jours j'y pense, des heures, y'a des larmes des fois, souvent. Oui j'ai bien dit des fois, pas parfois.

Des fois ça va, des fois j'y crois, des fois j'essaye, mais souvent c'est dur. Réapprendre à marcher ça entraîne des chutes tous les jours et jamais, jamais, je n’arrête de penser à toi.

Simplement si tu vas bien et que tu es plus heureuse que moi, que tu verses plus de larmes, ou plus autant que c'est mon cas. Que tu vives ta vie, maintenant que j'en ai plus la charge.

La seule chose qui me calme, c'est de me dire que j'aurai toujours mal et que maintenant ça fait partie de ma vie.

Alors je prend du courage où je peux, pour regarder devant, même si pour le moment j'y vois rien. Mais il y a surement quelque chose.

J'ai fait du chemin c'est vrai, j'en ai fait beaucoup, et beaucoup plus vite que je ne le pensais. J'ai eu la force de faire des choses difficiles, j'ai eu la chance d’être entouré. Et quoique tu puisses entendre sur moi, ce que je fais, ce que je dis en ce moment, les gens que je rencontre; ça n'a pas d'importance; c'est juste pour ne pas m'écrouler.

Alors oui je mens, un peu, beaucoup, aux autres mais surtout à moi.

Car tu as changé, mais je t'aime toujours. Et si un jour nos chemins doivent se recroiser, moi non plus, je ne serai plus le même. Car si tu as changé avant de partir, moi je change maintenant.

Et ce n'est pas un choix.

J'avais l'habitude de dire qu'on a toujours le choix, sauf quand c'est quelqu'un d'autre qui le fait.
Alors je ne t'en veux pas mais je sais que

Je n'irai pas mieux
J'irai juste moins mal

http://www.youtube.com/watch?v=_YX-1bnwoMw

Thursday, April 4, 2013

Perfect day

Chaque matin, depuis trois semaines, c'est un peu pareil. Quelques secondes pour se souvenir, la première étant entièrement dédiée à faire mal, bien mal. Puis me lève, je m'habille, je fais mon sac, et je sors. Je regarde le panneau que j'avais passé 5 minutes à regarder cette fois où tu hésitais à partir, pour rester, et que j'avais promis de regarder si un jour je te perdais. Pour rien.

Et puis c'est la routine, les cours, deux trois blagues, les minutes qui passent pas, finalement c'est pareil pendant quelques temps. Sauf à 12h , quand par réflexe je sors encore mon portable, mais il vibre pas, il vibre plus. Des petites choses auxquelles je dois me faire, des petits mots que j'entend et qui me serrent le cœur. C'est pas différent sur la forme, juste dans le fond. 

Et puis je rentre, je fais rien, je mange; des fois. Je sais pas, finalement, je suis triste mais j'attend que la journée passe.

Le coréen, ça passe pas plus vite, mais ça passe un peu mieux.

Et ce soir il y a eu un pot en bas.

Et puis c'était sympa. Rencontrer un comique renoi d' 1 mètre 98, tous ses potes, renoi aussi, ya que ça ici de toute façon. Rencontrer des geeks comme j'en ai pas vu depuis un an, des filles bcbg de la fac de droit, ou un mec en licence d'histoire. Des gens un peu différents, vers lesquels je serais peut-être pas allé naturellement. Pourtant, quand j'y suis allé, c'était bien naturel.
Parler, rencontrer, et me retrouver avec 4 renoi à la fin, en me sentant un peu plus blanc, c'était marrant.

C'était pas une grande soirée, c'était pas une soirée au sens où on l'entend, c'était juste parler autour d'un coca et d'une quiche. Et quand tu restes 4 heures, c'est que c'est pas si mal.

Et après je rentre, et je reprend les soirées couché, à éviter de trop penser, à me battre contre moi-même et affronter la tristesse.

Mais je crois que c'est parti pour un moment, c'est normal.


As you say, it has not been a perfect day
But still, it's been quite a good one. 

Wednesday, April 3, 2013

If you could see me now

J'écris beaucoup trop en ce moment, ça évite de prendre trop de médicaments

Lettre, au cas où un jour tu passerais par là. Et s'il te plait, n'y répond pas.

Tu sais, tu me manques. Aujourd'hui je suis debout et je tiens, même si je tremble mais, tu me manques.
Ton rire me manque, ta voix me manque, ton sourire me manque, tout me manque en fait. J'ai l'impression qu'on m'a ouvert le cœur et qu'on l'a vidé, complètement, jusqu'à la dernière goutte. Et c'est plus qu'une impression. Ce sentiment que rien ne sera jamais plus pareil, qu'il y aura toujours un truc au fond, un truc qui fait qu'on y pense. Tous les souvenirs, de toutes les belles choses qu'on a vécu, des erreurs que j'ai faites; et encore une fois je m'en excuse aujourd'hui; mais pas autant que de n'avoir pas été capable de te rendre plus heureuse, plus longtemps, à mes cotés. J’espère qu'aujourd'hui tu vas bien, j’espère que tu es heureuse, j’espère beaucoup, j'ai plein d'images dans la tete. C'est le sentiment que plus jamais, ça pourra être aussi fort, que je trouverai pas quelqu'un d'aussi exceptionnel que toi.
Le plus dur c'est pas d'imaginer l'avenir sans toi, c'est d'imaginer l'avenir en t'aimant toujours. C'est me dire que le jour de ton anniversaire je penserai à toi, qu'à l'anniversaire de notre rencontre je penserai à toi, que souvent je penserai à toi. Trop souvent. Cette volonté de m'en sortir, en sachant pourtant que jamais, jamais je n'arriverai à laisser tomber complètement. Cette douleur, que tu as une vie sans moi maintenant, alors que j'arrive pas à avoir une vie sans toi.

Ce simple espoir que tu as fait le bon choix, et qu'aujourd'hui tu es heureuse sans moi.

Moi il me reste du chemin.

Mais ce sera jamais pareil.

Tu m'as vraiment rendu heureux Emma

Du soleil à Lyon

En fait, en relisant ce que j'écrivais au début, je réalise que je ne comprend même plus ce que je voulais dire à ce moment là. Drogué à mon insu, tellement de choses n'ont aucun de sens. Trop de mots pour moins parler; trop de lettres pour peu de choses. Mais quand même j'y ai passé du temps. Et aujourd'hui encore.

C'est un peu mon journal intime pas intime du tout. Je sais pas trop pourquoi, je sais pas trop quel est l'intérêt, mais je sens qu'il faut que j'écrive. A 15 ans ou à 21 ans. Quand ça va ou quand ça va pas.

Mais c'est vrai que même si je ne comprend pas tout, des fois j'aimerais bien aller voir celui qui a écrit tous ces messages et parler un peu, échanger avec lui. J'aurais tellement de choses à lui dire.

On s’assiérait sur le banc, en face du lac; celui qui est tagué et sur lequel il a l'habitude de s'asseoir, avec une bouteille de 7up à la main, pour commencer par lui montrer que finalement  y'a bien une pauvre boisson gazeuse qu'il finirait par aimer. Je lui dirai de tenir le coup, parce que les choses seront pas faciles. Je lui dirais qu'aller donner cette lettre à Marion ce jour là allait entraîner de sales choses, mais qu'il fallait le faire. Je lui dirais qu'il mettrait du temps pour arrêter de penser à elle en enchaînant les histoires de merde, jamais si importantes, jamais tellement sans intérêt. Je lui dirais de ne pas jouer avec Tiffanie, je lui dirais d'aller parler avec Nat, et qu'il y aurait une période difficile. Je lui dirais qu'il va en chier plus qu'il ne le pensait, mais qu'un jour il finirait par rencontrer une fille fabuleuse qui le rendra heureux. Et je lui dirai qu'un jour elle finirait par partir et qu'il aurait trop mal. Je lui dirai qu'il pensera ne jamais pouvoir s'en sortir mais que si, ça allait le faire. Je lui dirai aussi de ne pas s'inquiéter en pensant à ses amis, et que même si c'est dur à croire, des années après il pourrait encore pleurer dans leurs bras. On se marrerait quand je lui dirai à quel point Nat a changé, je le décevrai peut-être en lui disant que je suis pas passé pro, mais il aurait peut-être de la joie en voyant que je n'abandonne pas et que je ferai tout pour qu'un jour il devienne fort lui aussi. Il me rappellerait des choses que j'ai oublié, il me raconterait ce que je vivais et on partagerait. Je lui ferai écouter Monkey Majik avec mon casque, il me ferait écouter Monkey Majik avec ses écouteurs. Je le surprendrait en lui expliquant qu'il finirait par écouter autre chose que de la musique japonaise aussi. Je lui montrerai qu'il ya des choses qui ne changeront pas. Je lui montrerai que plus tard, il s'habillera mieux, mais sera pas forcément mieux dans ses pompes. Je lui dirai qu'il faut pas abandonner, peut-être plus à moi qu'à lui. On se montrerait kéké, surement à sa surprise qu'il soit toujours là. Je lui dirai que ça ira, comme ses amis lui diront plus tard, pour qu'il puisse y croire tout de suite. Je verrais dans ses yeux les étoiles que j'éspère pouvoir lui montrer dans les miens. J'essayerai de montrer que j'ai réussi alors que c'est encore simplement en chantier. Il écouterait ce que j'ai à dire et je regarderais ce qu'il a à me montrer. Je lui dirai profite, même quand c'est un peu difficile. Je lui dirai tu grandiras, mais au fond tu resteras pareil. Je lui dirais tu es trop sensible et malheureusement ça ne va pas changer. Je lui dirais tu es trop sensible et heureusement ça ne va pas changer. Je lui dirais qu'il prendra des chemins un peu bizarres, mais il le sait surement déjà. Je lui dirai que les gens qu'il aime seront toujours là, et de ne jamais penser à faire de conneries. Je lui dirais qu'aujourd'hui il fait beau à Lyon, même si il comprendrait pas forcément. Je le remercierai d'avoir laissé de la place pour moi ici. Je serais forcé de lui dire qu'il ferait des erreurs, qu'il ferait des choses qu'il regretterait, qu'il deviendrait quelqu'un de bien à cause de ça, mais qu'il fallait en passer par là. Je lui dirais qu'il oublierait des détails, mais jamais ce qui a été important. Je lui ferais la promesse qu'il tiendrait toujours les siennes. On parlerait longtemps, on parlerait de sa vie, de la mienne, on se taperait des barres et on révérait en parlant de la bataille de boules de neige, qu'il aura peut-être même pas encore vécu. Je lui avouerai que même plus grand il sera toujours un peu paumé et sera encore mis face à des prénoms bizarres. On jouerait surement une partie et je gagnerais, ça lui ferait surement plaisir de voir qu'il s’arrêtera pas là. Et puis je me lèverais à sa surprise pour aller donner un cours d'anglais au lycée juste derrière, ce qu'il ne comprendrait pas lui qui déteste encore l'anglais. Et je lui dirais que tout est possible, suffit de vouloir, suffit d'y croire. Je partirais en souriant un peu inquiet, sachant qu'il serait parti pour en chier, mais qu'il finirait toujours par se relever. Et qui sait si même en sachant tout ça, il déciderait d'y changer quelque chose? Aurait-il le courage de prendre le risque? Même moi je n'en sais rien.

Si je pouvais te rencontrer aujourd'hui je pense qu'on s'entendrait bien, et qu'on détesterais tous les deux  celui qu'il sera à une période et que je fus. Je pense qu'on pourrait rire, même des rires un peu paumés.
Je pense que je serais fier de le regarder en sachant le chemin qu'il allait parcourir, et qu'il finirait par tenir debout finalement.

Et je lui dirais de ne jamais abandonner, ne rien lâcher, même quand c'est dur.
Et de rester lui-même dans le fond.


Finalement aujourd'hui encore, j'écris n'importe quoi.

http://www.deezer.com/track/14352289

Monday, April 1, 2013

Jéjé je t'aime

Y'a des soirs où t'as pas spécialement envie d'écrire, mais tu sais qu'il faut. Des moments comme ça dans la vie que tu sais important. Des petits rien que tu peux pas laisser passer.

Parce que oui, ce week-end c'était dur, mais c'était grand. Des sourires, des rires, des épaules, des bras, un album. Des photos difficiles à coller, une page à tourner. Beaucoup de souffrance au moment de la tourner. Une putain de sensation que ton coeur saigne, un putain de moment que tu oublieras jamais, pour tourner un page. Beaucoup de larmes.

Parce que c'est vrai que c'est dur, c'est vrai que j'ai perdu quelque chose, j'ai perdu une personne si chère à mes yeux. J'ai perdu trop.

Mais ça ira.

Parce qu'aujourd'hui je suis bien dans mes converses. Parce qu'aujourd'hui je change, aujourd'hui je souffre, mais je suis debout. Et putain j'ai fait du chemin. Je me suis relevé de ce qui fut le plus dur. Alors je retomberai mais aujourd'hui.
Je suis debout.
Le poing serré.
Des mains sur mes épaules.
Et mes yeux sur le goban.

Et aujourd'hui je sais, je sais que tu es parti et que tu as fais ce qu'il fallait. Et aujourd'hui j'accepte. Et je pardonne.

Tu me manques, et toute ma vie j'aurai cette boule au fond de moi mais ça ira, car je ne suis pas seul, et devant il y a la vie pour devenir fort.

Et on deviendra fort.
Putain de fort.

On fera trembler les meilleurs et on arrivera en haut, et quand on y sera.
On pourra vraiment etre fier.

Un jour on sera fort, et promis promis promis un jour, ça arrivera.

Ce sera long, ce sera difficile, mais un jour.

Un jour.

On verra derrière les nuages.


Merci pour tout Emma, merci pour tout maman papa, merci pour tout les amis.
Merci car aujourd'hui grace à vous.

Je sais ce que c'est la vie.