Sunday, April 7, 2013

Dommages colatéraux

Ma vie lag

J'ai eu le réflexe d'avoir les bons gestes immédiatement, pour préparer la suite, pour pourvoir accepter plus vite, pour que je sois en mesure de m'en sortir. J'ai eu la lucidité de ne pas attendre de réaliser et sombrer pour faire ce que je n'aurais pas été capable plus tard. Alors durant les premières heures, j'ai été assez lucide pour pouvoir mettre les choses à leur place en sachant que sinon, dès que j'aurai le déclic.
J'en serai incapable.

J'ai été assez lucide pour me laisser un message et me dire tu t'en sortiras; à celui qui est arrivé au stade de réalisation le lendemain. A ce moment là comme ça, quand tout s'est écroule au moins, il y avait de la place, et plus le besoin de ranger les choses.

Si je n'avais pas eu ces gestes là à temps, je sais pas comment j'aurais eu la force de me relever.

J'ai été lucide ce premier jour.
Lucide ou simplement con, con de penser que je pourrai m'en sortir simplement comme ça.

Mais j'avais oublié ta brosse à dents.

Il m'aura fallu deux semaines pour sortir de la zone rouge, celle dans laquelle le monde s'écroule, où tu perds le gout de vivre, où tu penses aux pires décisions à prendre en imaginant qu'elles seraient des solutions viables au problème. Dans l'absolu peut-être.

J'ai la chance dans mon malheur d’être formidablement bien entouré par mes amis, ma famille, et pour avoir eu la force de ne pas m'engager dans les pires choix possibles.

Aujourd'hui, j'y pense encore parfois, j'y pense même assez souvent, mais je n'envisage plus ça comme des solutions au problème.

Parce que je sais qu'il n'y'a pas vraiment de solution.

C'est ce que j’appelle être sorti de la zone rouge.

Alors maintenant, le pronostic vital n'est plus engagé, même si dans le fond il ne l'a jamais été; mais ça reste affreusement dur.

Et tout ce qui a fait notre histoire est là, dans ma vie, dans ma tête, dans ma chambre, et même dans ce qui m'aide à m'en sortir. Ma peluche dinosaure a été le meilleur des compagnons ces trois dernières semaines mais dans le fond, c'est simplement parce que c'est une preuve qu'à un moment dans ta vie.

Tu m'as aimé.

Alors lui et moi on avance en boitant, je suis même pas sur qu'on avance; on est déjà debout au moins, et quand ça va pas je lui dis qu'on va sortir même si je sais très bien que la tristesse que je ressens et la douleur qui est collée au fond.

C'est déjà le mieux que je puisse aller.

Il faudra laisser le temps faire, pour qu'un jour peut-être, je n'ai pas moins mal non, je ne t'aime pas moins non, mais qu'un jour je puisse accepter l'idée de vivre et pas de survivre, comme depuis trois semaines.

Aujourd'hui j'ai du mal à comprendre comment le monde peut tourner comme avant alors que pour moi plus rien n'est pareil.

Alors comme à chaque message j’espère que tu es heureuse, ou que tu le seras bientôt, et que toi non plus tu ne rayeras pas les belles choses qu'on a vécu de ta vie. Que tu garderas ces photos où on était heureux.

Ensemble.

Et j’espère que le pyjama panda que tu m'avais volé tellement tu l'aimais, j’espère que tu le remettras, même si c'est peu probable. Quand que ce soit, mais un jour, j’espère que tu le remettras.

Car moi je met toujours le haut.

http://www.youtube.com/watch?v=teJV2esrZQU

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