Recommencer à écrire, ça ne me fait pas aimer ce que j'écris, c'est simplement pour mettre des mots sur des mots pour lesquels je suis incapable de trouver de la voix. C'est la bulle qui fait que pendant quelques minutes, je peux aller moins mal, en regardant ce que je pense dans les yeux, en laissant une marque dessus. Checkpoint.
Aujourd'hui, le problème c'est qu'il y a trop de chansons que je ne peux plus écouter. Trop de sons que je ne pas assez fort pour supporter. Parce que j'ai adopté l'approche brut, celle d'affronter le problème principal dans son ensemble sans jamais penser à commencer par toucher à tout ce qui le compose.
Alors dans l'idée que j'ai mal et que tu n'es plus là, j'arrive plutôt bien à tenir debout même si c'est corrosif à avaler. Au moins cette idée là, elle est concrète, il suffit que je regarde mon portable pour ça.
Mais écouter Smiles all round c'est plus possible; voir le DVD des 5 légendes à la Fnac c'est douloureux, voir un train qui part pour Besançon, c'est vraiment difficile. Surtout quand j'ai oublié, et que je suis déjà en train de monter pour aller dedans.
Oui des fois j'oublie, ça arrive, des fois où volontairement ou non, j'y crois pas.
Parce que oui, le désespoir c'est d'entendre ta voix dans ma tête et je sais pas si elle devient moins claire ou si j'ai réussi à en garder le timbre, mais dans les deux cas c'est dur. C'est le mot que j'utilise le plus, le genre de choses que je paraphrase le plus. Parce que c'est simplement qu'au fond, c'est la vérité en quelques mots. C'est dur.
Tu sais, tu n'aurais jamais du savoir dans quel état je me trouve. Ce n'était pas mon souhait, je ne l'ai pas voulu. J'aurais préféré que tu restes dans l'ignorance. Parce que si tu es partie, ce n'est surement pas pour que je trouve encore le moyen de te faire souffrir aujourd'hui.
Non tu n'aurais jamais du savoir, et je suis désolé que ça te fasse du mal, excuse moi.
Je répète, je ressasse les même choses, sans cesse. C'est que à l'heure d'aujourd'hui, j'ai pas tellement idée de quoi faire d'autre. C'est la sensation de tenir debout, mais de trembler, comme quelqu'un qui réapprend à marcher. Même si chaque pas est une victoire.
Il fait putain de mal ce chaque pas.
Oui je t'aime, et je suis trop têtu pour que ça s’arrête un jour certainement. Mes promesses tiendront aussi longtemps que tu y croiras; en attendant j’espère que tu es heureuse de pouvoir construire sans moi.
J'ai pas l'orgueil de penser que tu me regretteras, moi je te regrette déjà, et ce sera surement pas la dernière fois que j'écris pour toi.
J'ai réellement l'impression que tu es partie en me laissant un bébé, cette boule de douleur au fond de moi qui pleure, qui me réveille quand je suis en train d'oublier un peu, qui est toujours collée au fond; et à laquelle je m'habitue, avec qui j'apprend à vivre. Une partie de moi est morte aujourd'hui.
C'est cette partie qui a donné cette boule, et qui va rester avec moi. Peut-être seulement quelques temps si tu veux un jour l'enlever, peut-être toute ma vie si tu me laisses l'apprivoiser sans jamais revenir y toucher.
J'écris, c'est quand j'arrive pas à parler.
Aujourd'hui, ce soir, tout ce à quoi je pense c'est le contraste entre la tête de la dernière fois où l'on s'est vu en face, et celle de la dernière fois où l'on s'est vu tout court. Et j'avais pas à faire à la même personne. Et une partie de moi acceptera jamais ça, car pour moi, la seule vraie dernière fois où je t'ai vue;
C'est quand tu es partie avec ton magnifique sourire en disant je t'aime, à bientôt.
Sois heureuse Emma, parce que tu le mérites, et aussi pour que tout ça ne soit pas inutile.
Bonne nuit, je t'aime
http://www.youtube.com/watch?v=TMSrU2z4ccg
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