Oui, cet après-midi j'étais bourré, c'était la première fois que je buvais avec mes amis depuis que tu es partie. Auré et Marie sont passés me voir, j'étais heureux de les avoir avec moi pour la journée. J'ai pu sourire, j'ai pu rire, j'ai pu avoir mes amis, avoir des gens qui comprennent, qui savent; ce que tu représentes à mes yeux, combien je souffre aujourd'hui. Car si moi j'y croyais, eux aussi.
Mais plus toi.
Oui j'étais bourré, j'aurais aimé à ce moment là me changer les idées, penser à autre chose, mais j'ai pensé à toi, à si tu allais bien. Même dans un état pitoyable, il n'y a que ça qui m'intéresse. Si tu arrives à sourire pareil.
Moi je le cache, mais sourire est douloureux.
Je paye Emma, je paye le prix de ton départ, du manque; et ce soir en les voyant monter dans le train pour la première fois, c'était bizarre. D'habitude c'est moi qui part, et pour la première fois en 5 ans, c'est moi qui ait observé le train au départ. J'en ai pleuré, comme quand je voyais ton train s'éloigner toi aussi. Je ne sais pas si tu le sais, je ne sais pas si tu le sauras jamais, mais je pleurais après ton départ.
Je pleure toujours après ton départ.
Oui je les ai vu partir avec beaucoup de peur, de ce que j'allais faire seul, un gros vide, qu'ils ne seraient plus là pour me faire oublier, de la tristesse, de la souffrance, de la colère, de l'amertume. Une pointe d'espoir, espoir qu'un jour peut-être j'arriverai à t'aimer sans avoir mal. Espoir caché sous les regrets.
Oui en voyant ce train partir, j'ai pensé à ton départ. J'ai observé, là, impuissant, une machine trop grande, trop complexe pour moi; qui s'est mise à avancer.
En me laissant là. En me laissant sur le quai. Paumé.
C'est dur Emma, c'est dur sans toi, tu me manques, beaucoup, trop. Je t'aime tu sais, et je n'arriverai pas à l'oublier, je n'arriverai pas à ne plus t'aimer. Aujourd'hui je dois vivre avec un amour qui ne fonctionne plus.
Ou du moins
Plus que dans un sens.
Tout me manque, ta voix, tes sourires, ton rire, tes yeux, tenir ta main, t'embrasser, juste te voir. J'ai retrouvé des vidéos, j'ai retrouvé un tee-shirt que tu avais signé pour mes 20 ans. J'ai du mal.
J'ai beau changer, j'ai beau m'endurcir.
Ça fait mal Emma.
J’espère que tu vas bien.
Moi je suis là, perdu au milieu d'une vie plus aussi heureuse que celle que tu passais à mes cotés; et je pense, et c'est con mais ce à quoi je pense le plus, c'est tes taches de rousseur si jolies qui me faisaient craquer quand je te regardais droit dans les yeux et que je te voyais belle.
Et heureuse.
Après tout, ça n'a peut-être pas plus d'importance que ça, mais les paroles de cette chanson ont un sens pour moi.
Et toi, est-ce que tu t'en souviens...?
Et toi, est-ce que tu t'en souviens...?
Je t'aime, Emma.
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