En fait, en relisant ce que j'écrivais au début, je réalise que je ne comprend même plus ce que je voulais dire à ce moment là. Drogué à mon insu, tellement de choses n'ont aucun de sens. Trop de mots pour moins parler; trop de lettres pour peu de choses. Mais quand même j'y ai passé du temps. Et aujourd'hui encore.
C'est un peu mon journal intime pas intime du tout. Je sais pas trop pourquoi, je sais pas trop quel est l'intérêt, mais je sens qu'il faut que j'écrive. A 15 ans ou à 21 ans. Quand ça va ou quand ça va pas.
Mais c'est vrai que même si je ne comprend pas tout, des fois j'aimerais bien aller voir celui qui a écrit tous ces messages et parler un peu, échanger avec lui. J'aurais tellement de choses à lui dire.
On s’assiérait sur le banc, en face du lac; celui qui est tagué et sur lequel il a l'habitude de s'asseoir, avec une bouteille de 7up à la main, pour commencer par lui montrer que finalement y'a bien une pauvre boisson gazeuse qu'il finirait par aimer. Je lui dirai de tenir le coup, parce que les choses seront pas faciles. Je lui dirais qu'aller donner cette lettre à Marion ce jour là allait entraîner de sales choses, mais qu'il fallait le faire. Je lui dirais qu'il mettrait du temps pour arrêter de penser à elle en enchaînant les histoires de merde, jamais si importantes, jamais tellement sans intérêt. Je lui dirais de ne pas jouer avec Tiffanie, je lui dirais d'aller parler avec Nat, et qu'il y aurait une période difficile. Je lui dirais qu'il va en chier plus qu'il ne le pensait, mais qu'un jour il finirait par rencontrer une fille fabuleuse qui le rendra heureux. Et je lui dirai qu'un jour elle finirait par partir et qu'il aurait trop mal. Je lui dirai qu'il pensera ne jamais pouvoir s'en sortir mais que si, ça allait le faire. Je lui dirai aussi de ne pas s'inquiéter en pensant à ses amis, et que même si c'est dur à croire, des années après il pourrait encore pleurer dans leurs bras. On se marrerait quand je lui dirai à quel point Nat a changé, je le décevrai peut-être en lui disant que je suis pas passé pro, mais il aurait peut-être de la joie en voyant que je n'abandonne pas et que je ferai tout pour qu'un jour il devienne fort lui aussi. Il me rappellerait des choses que j'ai oublié, il me raconterait ce que je vivais et on partagerait. Je lui ferai écouter Monkey Majik avec mon casque, il me ferait écouter Monkey Majik avec ses écouteurs. Je le surprendrait en lui expliquant qu'il finirait par écouter autre chose que de la musique japonaise aussi. Je lui montrerai qu'il ya des choses qui ne changeront pas. Je lui montrerai que plus tard, il s'habillera mieux, mais sera pas forcément mieux dans ses pompes. Je lui dirai qu'il faut pas abandonner, peut-être plus à moi qu'à lui. On se montrerait kéké, surement à sa surprise qu'il soit toujours là. Je lui dirai que ça ira, comme ses amis lui diront plus tard, pour qu'il puisse y croire tout de suite. Je verrais dans ses yeux les étoiles que j'éspère pouvoir lui montrer dans les miens. J'essayerai de montrer que j'ai réussi alors que c'est encore simplement en chantier. Il écouterait ce que j'ai à dire et je regarderais ce qu'il a à me montrer. Je lui dirai profite, même quand c'est un peu difficile. Je lui dirai tu grandiras, mais au fond tu resteras pareil. Je lui dirais tu es trop sensible et malheureusement ça ne va pas changer. Je lui dirais tu es trop sensible et heureusement ça ne va pas changer. Je lui dirais qu'il prendra des chemins un peu bizarres, mais il le sait surement déjà. Je lui dirai que les gens qu'il aime seront toujours là, et de ne jamais penser à faire de conneries. Je lui dirais qu'aujourd'hui il fait beau à Lyon, même si il comprendrait pas forcément. Je le remercierai d'avoir laissé de la place pour moi ici. Je serais forcé de lui dire qu'il ferait des erreurs, qu'il ferait des choses qu'il regretterait, qu'il deviendrait quelqu'un de bien à cause de ça, mais qu'il fallait en passer par là. Je lui dirais qu'il oublierait des détails, mais jamais ce qui a été important. Je lui ferais la promesse qu'il tiendrait toujours les siennes. On parlerait longtemps, on parlerait de sa vie, de la mienne, on se taperait des barres et on révérait en parlant de la bataille de boules de neige, qu'il aura peut-être même pas encore vécu. Je lui avouerai que même plus grand il sera toujours un peu paumé et sera encore mis face à des prénoms bizarres. On jouerait surement une partie et je gagnerais, ça lui ferait surement plaisir de voir qu'il s’arrêtera pas là. Et puis je me lèverais à sa surprise pour aller donner un cours d'anglais au lycée juste derrière, ce qu'il ne comprendrait pas lui qui déteste encore l'anglais. Et je lui dirais que tout est possible, suffit de vouloir, suffit d'y croire. Je partirais en souriant un peu inquiet, sachant qu'il serait parti pour en chier, mais qu'il finirait toujours par se relever. Et qui sait si même en sachant tout ça, il déciderait d'y changer quelque chose? Aurait-il le courage de prendre le risque? Même moi je n'en sais rien.
Si je pouvais te rencontrer aujourd'hui je pense qu'on s'entendrait bien, et qu'on détesterais tous les deux celui qu'il sera à une période et que je fus. Je pense qu'on pourrait rire, même des rires un peu paumés.
Je pense que je serais fier de le regarder en sachant le chemin qu'il allait parcourir, et qu'il finirait par tenir debout finalement.
Et je lui dirais de ne jamais abandonner, ne rien lâcher, même quand c'est dur.
Et de rester lui-même dans le fond.
Finalement aujourd'hui encore, j'écris n'importe quoi.
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