Sunday, December 22, 2013

Giants

J'aurais du mal à expliquer comment ça fonctionne. J'ai une bonne intuition, je l'ai toujours eu avant de te connaitre, pour la perdre quand tu étais là.
Et la retrouver quand tu es partie.
J'aurais du mal à définir comment je savais que tu étais avec quelqu'un, peut-être moins avec qui. En apprenant ça, j'ai pas été étonné, ça m'a pas surpris. C'était l'évolution logique des choses, je savais depuis longtemps que ce serait ce qui arriverait. Je ne peux pas nier que j'ai même senti une pointe de fierté à avoir eu raison. Parce que ça prouve qu'une fois au moins, sur un point; j'avais raison.
Et toi tu as menti.
Tu as menti pour des raisons légitimes, mais sur toute la ligne, là-dessus
Tu as menti.
T'es pas si différente que tu penses des autres tu sais. Tu es mieux, c'est indéniable; bien mieux, mais lorsqu'on te pousse là où tu ne veux pas; tu as les mêmes réactions. Tu mens, tu fuis, tu évites.
T'es pas différente des autres nanas Emma.
T'es juste différente pour moi.

A mes yeux tu as ce privilège qui semble te protéger, ou du moins protéger le toi que j'ai connu. 
Apprendre que tu avais trouvé quelqu'un ne m'a pas rendu triste, ni dépressif. J'ai pas replongé. Ca m'a fait mal, mais j'ai juste senti un petit coin isolé au fond se tordre; et en réalité
C'était pas grand chose.
Parce que moi, comme je suis aujourd'hui, je ne t'ai jamais rencontré. Tu existes, tu existes dans des souvenirs, dans des images, dans des émotions, des sentiments. Mais concrètement, t'as jamais été là en face de qui je suis devenu. 
T'as plus jamais été là depuis que tu es partie.

J'aurais aimé avoir droit à la vérité. Aussi ridicule que cela puisse paraitre.
Aujourd'hui je m'en sors, j'avance. J'ai perdu la fille que j'aimais, j'ai gagné d'autre choses. Mais si il y a bien un truc que tu as tué avec ton départ
C'est la confiance.

J'avais confiance en toi Emma. Et aussi misérable que j'étais, je te croyais. Je t'ai cru quand t'y croyais plus. 
Il y a une raison qui fait que je me suis endurci au final. Je pensais que c'était les épreuves que j'avais traversées, mais c'est faux. J'ai rien traversé d'assez dur pour devenir comme je suis aujourd'hui. C'était affreux pour moi, mais pas nécessaire à justifier un tel bouleversement. Ce qui m'a fait devenir plus fort, c'est que j'ai perdu la notion de confiance. Je ne fais plus confiance, et la seule personne sur qui je peux me reposer aujourd'hui est celle sur laquelle je n'avais jamais osé fonder d'espoir.
C'est à dire moi.

Certains diront que c'est une illusion. Qu'on ne peut pas vivre sans amour, sans confiance; que ça consume, que ça tue à petit feu.
C'est faux.
Moi je peux.

J'ai de l'amour pour des gens; j'ai des personnes essentielles dans ma vie, ça ne change pas; mais j'ai fermé les portes d'entrées pour la suite. 
Au final, la raison pour laquelle t'es la femme de ma vie c'est pas que je n'aimerai plus jamais.
C'est que j'ai perdu ce qui était essentiel pour construire à deux.
Et honnêtement, j'en ai pas besoin.
J'en ai plus rien à foutre de crever sans une fille qui m'aime à mes cotés.

Alors avance bien, sois heureuse; tu as trouvé quelqu'un de bien.
J't'en veux pas, j'ai arrêté d'essayer au moment où j'ai arrêté de t'attendre.

Moi j'avancerai aussi; loin.
Tout seul.

Merci pour m'avoir ouvert les yeux et m'avoir montré que l'amour était le plus beau des mensonges.

http://m.youtube.com/watch?v=xcDrFTJj90Q

Tuesday, December 10, 2013

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Ça va faire 9 mois.
Ça va faire 9 mois et les choses ont enfin réussies à aller.
Ou plutôt, ça fait 9 mois, et j'ai enfin accepter d'admettre que les choses vont bien, et qu'elles iraient bien pendant un petit moment.
J'ai la sensation que tous les changements ont été effectués. Qu'ils aient été nécessaires ou facultatifs, imposés inconsciemment; qu'ils soient physiques, psychologiques, environnementaux, comportementaux; j'ai le sentiment que j'ai atteint un point où tout ce que j'ai construis en 9 mois, tout ce que j'ai fait, cette vie que j'ai modelée avec l'aide de mes proches; j'ai l'impression que cette existence se suffit à elle-même, sans un besoin constant de puiser ses ressources essentielles dans le passé et les sentiments négatifs associés. C'est en redéfinissant légèrement ce qui n'était plus qu'il est plus simple pour ce qui est d'avoir du sens et d'obtenir un statut, même si ce n'est que de façon partielle, d'indépendance vis à vis de l'avant. 
Cela ne signifie pas l'oubli. Ça peut s'apparenter à de l'acceptation, mais ce ne serait pas vraiment exact. C'est plutôt une compréhension. Je n'oublie pas ce qui s'est passé, je n'accepte pas ce qui au fond de moi est inacceptable et autour de quoi j'ai pu rebâtir quelque chose. Mais je comprends ce qui est arrivé. Pas pourquoi, pas comment, pas vraiment quand. Mais je réalise l'acte et ce qui l'a précédé.
Je comprendrai jamais ce qui a gravité autour de tout ça. J'ai plus envie aujourd'hui, ça aurait pas de sens pour moi. Je ne suis pas de ceux qui pensent que " mieux vaut tard que jamais ". C'est quand c'est utile, ou c'est jamais. Maintenant ça ne me servirait plus à rien. Un tas de choses que tu as laissé dans ma vie ne sert plus à rien. Pas le matériel, mais les empreintes sur moi, qui j'ai été, qui je suis, qui je serai; elles prennent de la place, parce qu'il faut les cacher. Cette place, elle n'est pas, chez moi, extensible. J'ai été forcé pour les placer là de sortir ce qui y était enfermé. Un échange de caractéristiques psychologiques, de fondements de ma personnalité qui a mené à la transformation qui s'est opérée. Rien n'a changé en surface, je rigole toujours aux même blagues, je m'énerve toujours pour les mêmes choses; ce qui me rassure car prouve que j'ai retrouvé un total contrôle partiel de mes émotions; mais à l'intérieur les processus de réflexion, de réaction, de développement sont nouveaux. Il m'aura fallu des mois pour m'y adapter, en pensant les avoir créer de toutes pièces. En réalité tout était déjà là, il m'a juste été donné d'apprendre. En fait, je n'ai pas modelé qui je suis devenu, c'est qui je suis devenu qui a dicté les changements. Ça n'a pas une signification déterministe bancale, c'est qu'au lieu de savoir ce que je devais faire sans savoir vers quoi ça menait; c'est plutôt que je savais exactement à l'avance où je voulais aller; et devais trouver un chemin. Au fond, je pense que toutes les routes m'y auraient amenées. Certaines bien plus vite, d'autres grandement plus lentement. Mais c'était, en rétrospective, essentiel. Dur, dangereux parfois, mais utile. 
Ça m'a fait comprendre que lorsque l'on a un but, la réalisation de l'objectif ne se trouve pas uniquement dans le résultat final. Le chemin pris pour l'atteindre et ce qui le constitue détient aussi un rôle essentiel.
Tout comme les personnes qu'on y croise.

Et le manque qui va avec les départs.

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Je pense qu'il y a une multitude de façons de faire face à ce que j'ai traversé. Parce que ce n'est pas d'une gravité extrême et ne présente un danger que limité, le nombre de "traitements" est quasi infini. Il est en partie propre à chaque individu et, même, à chaque histoire. Mais je pense qu'il est possible de catégoriser les réactions.
J'ai vu les opposées.
J'ai vu quelqu'un qui s'est appuyé sur la notion d'espoir, sur l'avenir, la vision du futur. Quelqu'un qui a pris comme base ce qui existait, pour aller vers l'avant, en gardant le sourire pour essayer de surpasser une épreuve qui aurait du bon, pour avancer dans la vie. Une vision basée sur l'après, bâtie autour d'un noyau illuminant de notions positives, avec l'envie de voir la lumière là où quelque chose manquait.
C'est compréhensible, c'est faisable et c'est une solution viable qui, si on est capable de la suivre, présente moins de risques que d'autres je pense. C'est une bonne façon de faire.
Pas pour moi.
Je n'ai pas réussi à prendre l'espoir comme moteur, pour la simple et bonne raison que cette caractéristique chez moi ne présentait pas un rayonnement suffisant. Le passé a engloutit mon futur. Par contre, les événements ont nourri ma peine, ma colère, ma haine, ma tristesse, ma douleur, mon dégoût. A un point où cet ensemble négatif est devenu la chose la plus forte en mon sein. J'avais besoin de force pour me battre contre moi-même et mon malaise. J'ai simplement pris possession de l'arme qui me donnait le plus de chances. J'en ai fait ma base, bancale certes; mais contrairement à l'espoir qui est fragile et peut se briser à tout moment, le négatif ne risque pas d'imploser. J'ai construit autour de cette vision, j'ai commencé à redéfinir une existence en me nourrissant du mauvais.
Pour construire quelque chose de bien.
Moi je n'ai pas voulu me baser sur l'espoir, parce que j'ai essayé.
Et ça n'a pas fonctionné.
Quand un sentiment aussi fragile se brise, le risque que tout s'écroule est trop important.
Moi j'ai fait naître l'espoir de son antagoniste.
J'ai recrée le positif en puisant dans ce qui me faisait mal. Si tout explose? Ce n'est pas grave; le cœur restera intact. On ne détruit pas ce qui fait mal, on l'atténue mais jamais on ne le fait disparaître. Et je produirai de nouveau de la force, de l'espoir, du courage à partir de ce qui est douloureux.

Certains diront que l'on ne peut construire quelque chose de tangible en se basant sur la haine, la colère, ou quelque sentiment néfaste. Le mal ne gagne pas face au bien.
La vie, c'est pas un film.
Et dans la vie, c'est évident que le mal est toujours plus fort.

Et j'ai la conviction que même si ma base négative n'est pas aussi puissante que quelque chose qui repose sur l'espoir; l'espoir qui en résulte et bien plus puissant à mon sens que s'il provenait d'une base récursive.

Et je suis certain que je suis bien plus fort comme ça que ce que je ne le serais autrement.
Même si cela implique les débordements liés aux fuites du noyau.

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Désormais, après avoir eu cette impression d'atteindre un point de changement suffisant, approprié; j'ai le sentiment que la prochaine étape est de récupérer une partie de ce que j'ai laissé derrière et qui me faisait. Aujourd'hui, je suis bien plus fort qu'avant, mais j'ai laissé derrière des choses et des gens qui étaient, si ce n'est essentiels, importants dans ma vie et me procuraient ce que je n'ai plus aujourd'hui. En récupérant cela, je serai encore mieux, je sentirai d'autres manques se combler. Après avoir gravi cette petite colline, la prochaine étape c'est d'arriver à redescendre en récupérant tout ce que j'ai laissé en route.

Car c'est vrai.


Le go me manque.

Saturday, December 7, 2013

Enzo

Ça faisait 1 an et demi qu'on s'était pas vu. T'étais parti en voleur pour prendre ton train. Et le jour où t'es revenu, c'est moi qui devait m’éclipser. On avait pas vécu plein de trucs incroyables tous les deux, si ce n'est des dizaines de soirées chez moi, à réviser quand il y avait partiels pour se planter quand même, à s'engueuler pour savoir si oui ou non on mettrait arte, à remonter le canapé tous les quarts d'heure après réaliser qu'on était assis par terre.
J'ai pas compté le nombre de tartines de nutella, ni les fois où j'ai réussi à te forcer à jouer au go. J'ai toujours les pages de bd qu'on dessinait pour passer le temps en CM, qui racontent une histoire, de deux mecs un peu paumés qui s'étaient pas trop mal trouvés.On avait l'imagination, pas forcément l'envie, mais ça nous allait bien comme ça.

Je me souviens quand on est sortis à minuit avec -5 dehors pour acheter des pizzas à engloutir devant le Super Bowl. On comprenait rien, on savait pas trop pourquoi on regardait ça; mais on kiffait.

Et on est partis 3 mois en Chine, on a vécu des trucs cool, on a emmagasiné les souvenirs Kevin, toi et moi. Les péripéties, les aventures, les prises de tête rarement, les fous rires tout le temps. Tous les trois on se pensait invincibles là-bas.
On l'était, définitivement.

On est rentrés, et chacun est parti de son côté. Moi j'étais plus aussi intouchable. La vie a suivi son cours pour nous trois, elle a pris les tournants qu'elle devait sans que les chemins se recroisent. On a pas cherché à les réunir non plus. Ça a pas été la meilleure période pour moi, c'est certain. Mais quand tu m'as envoyé ce texto ça a été bizarre pour moi.
Bizarre parce que j'avais fait une croix sur les 3 dernières années, justifiant l'oubli partiel par cette pensée que c'était mieux sans. En pensant, à tort, que le négatif était tout ce qui devait en ressortir.
Mais j'ai avancé, et j'ai voulu que tu viennes; j'ai voulu qu'on puisse se revoir.

J'étais content quand t'es arrivé gros, et 1 an et demi m'a plus paru être un jour et demi. On a ri, on a parlé d'avant, de maintenant. J'ai réalisé que contrairement à ce que je me tue à vouloir, il n'y a pas eu dans ma vie cette cassure nette qui a mutilé subitement ces 3 années. J'ai vécu des trucs cool. Avec et sans elle. Avec vous, avec toi.

J'étais heureux de te voir mec, comme j'ai pas été heureux depuis assez longtemps. T'as insufflé un peu de vérité dans le mensonge que j'ai fabriqué.
Hey, j'ai le droit d'avoir eu une vie entre le lycée et la fac.
Merci pour ça.

Et à bientôt mec.

Le 2 février, c'est le Super Bowl; je t'attendrai à la gare gros, alors pas de faux plan ok? 

http://www.youtube.com/watch?v=6QFwo57WKwg


Tuesday, November 26, 2013

Bitstrips

Raconter sa vie en BD, c'est rigolo. Plus que la raconter à l'écrit.
Mais à l'écrit, je raconte vraiment ma vie.

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pas et Rex ont eu du mal à s'adapter à ton départ. Bien plus que moi même. Ils n'ont jamais rien dit, ne se sont jamais plaints. En même temps les peluches n'ont pas l'habitude de me parler. C'était peut-être enfantin de ma part de vouloir m'en sortir pour eux. C'est surement une preuve du désespoir dans lequel j'étais plongé à ce moment-là, et de mon incapacité à m'en sortir par moi, pour moi. Ça a marché au final, non? C'est encore en chantier évidemment, j'ai encore bien plus de chemin à faire que ce que je ne pense, je sens les vides, je sens les manques, je sens que je peux devenir encore plus fort que ça; mais je me suis relevé.

Tous les soirs j'embrasse ces deux peluches et je dors avec. C'est un repère. C'est mon dernier repère. Ce sont elles qui font le lien entre toi et moi. Entre moi et moi. Entre nous et moi. Ils me tiennent quand ça va pas. Ils sont là. Et tant qu'ils sont là, je n'ai peur de rien.
Ça parait ridicule comme ça.
Mais c'est tout pour moi.

C'est pour ça que ce soir j'ai trouvé le courage de t'envoyer ce message. C'était trop tôt, c'était une connerie, c'était stupide. Mais il fallait que je le fasse.
Je sais pas pour toi
Mais moi j'ai besoin d'avancer.

Je tremblais, j'avais peur, j'avais mal, j'avais froid, j'avais l'impression que j'allais m'évanouir, à chaque seconde. La sensation que je me plantais un poignard dans le cœur. Et que ça faisait mal.
Là où il n'y a plus rien.

J'ai ce qu'il faut aujourd'hui. Je m'en sortirai. Un jour on y arrivera.
C'est une promesse.

Ce soir c'était dur, dur pour moi de mettre un point final sur ce qui a été la plus belle partie de ma vie, dur de renoncer à la fille qui est et restera ma raison d'être dans le fond. Ce sera jamais complet sans toi, je le sais aujourd'hui. Mais je peux faire avec. Ce fut dur de prendre cette décision en ouvrant l'album et en tombant sur la photo de nous deux sur le port. On s'était engueulés. On venait de se réconcilier. Je savais que je tomberais dessus. C'était dur.
J'y suis arrivé.

Ça va pas être plus simple, je connaîtrai d'autres échecs, je tomberai encore, je serai certainement perdu; et toute ma vie tu vas me manquer, et je prierai un dieu auquel je ne crois pas pour que tu ailles bien et sois heureuse.

Toute ma vie ce sera dur.
Mais tant que pas et Rex sont là.

Ça ira.

Au revoir, Emma.

Memory Lapse

Il fait bien trop froid, le vent souffle de façon abusive, il est gelé, et j'en ai un peu ras le bol d'avoir un exam tous les deux jours depuis un mois.

Quand je considère que la période de partiels, c'est les vacances, c'est la preuve que je bosse un peu plus que l'année dernière.
Devrais.
Que je devrais bosser.

Hier soir c'était pas différent des autres lundis, quand on rentrait dans le froid et que chaque mètre semblait prendre des heures à parcourir; et alors tu as finalement abordé le sujet tabou.

" L'an prochain on va partir mec "

Non, pas ça

" L'an prochain on sera plus ensemble mec "

C'est vrai. C'était le choix que j'avais fait égoïstement, pour la simple et bonne raison que t'aurais pas pu accéder aux universités que je demande mec. C'est pas que t'en es pas capable, mais t'as trop fait le con l'an dernier. Et moi j'ai préféré miser sur le futur.

Mais non, je ne voulais pas y penser.

Je m'en sortirai parfaitement bien sans toi, j'ai l'habitude de faire sans mes amis depuis longtemps. Mais c'est vrai, ces délires qu'on a tous les deux me manqueront. On est très différents, et c'est un concours de circonstances qui a fait qu'on s'est rapprochés presque par nécessité.
Mais ça a marché.
Je sais pas trop comment, mais ça a fonctionné.
Et on se motive. On se motive à partir depuis des mois. On se motive à ne plus avancer sur la même route.
C'est peut-être un peu bizarre.
On fait tout pour réussir à deux, mais ça signifierait ne plus être deux.

On sera pas restés longtemps au même endroit, mais on aura passé tout ce temps à traîner ensemble, à glander ensemble, à galérer ensemble, à taffer ensemble, à bader ensemble. Surtout à bader ensemble.
Et à se marrer. Qu'est ce qu'on se marre.
Il reste quelque mois encore, et on a pas fini d'en chier; mais j'aurais préféré ne pas y penser pour le moment.
Contrairement à la dernière personne que j'ai vu partir, je savais que nos chemins se sépareraient.
Jdis pas, jvais pas déprimer. Jvais surement bader un peu. Ça va pas changer ma vie. Ça va pas révolutionner mon quotidien. Mais quand ça arrivera, sache que

Tu vas me manquer gros.

http://www.youtube.com/watch?v=6wiH-0Rgn4E

Friday, November 22, 2013

Panda

Je me demandais ce soir.
Est-ce que tu le portes, des fois, mon pyjama panda? Et si oui, je préfère ne pas le savoir, parce que c'est bizarre un peu non? De mon point de vue ça l'est, alors que je porte bien tous les vêtements que tu m'as offerts. Pour moi c'est normal.
La différence vient sûrement du fait que moi je suis jamais vraiment parti.
J'arrive pas à faire un deuil que j'estime ne pas avoir à faire. Je n'ai jamais voulu faire face à ton départ de front, parce que j'étais assez lucide pour savoir que je n'en étais pas capable. J'ai réussi à contourner les problèmes. Ils sont toujours là, j'ai juste pas à m'en occuper.
Ils sont là et je ne suis toujours pas assez fort pour affronter la réalité. Presque.
Mais presque ce n'est pas prêt.
Ouais ça arrive ENCORE que je me prenne à penser que tu reviendras, ça me prend SOUVENT d'imaginer ton retour. Jamais la suite, parce que dans le fond je sais bien que c'est improbable, à défaut d'être impossible. Je suis bien à vivre dans mon mensonge, à ignorer les faits. Mais quand j'ai pris cette décision, ce n'était pas par facilité.
C'était pas nécessité.

En vrai, j'ai tellement de taff; j'ai toutes les lettres de motivation à écrire, le dossier à préparer, j'avais pris du retard avec le TOEFL que j'ai pas rattrapé, c'est la misère.
Si t'étais là je serais pas dans la merde comme ça. Parce que j'aurais pas décidé de partir déjà. Et parce que j'aurais quelqu'un à qui raconter tout ce que j'écris le soir en rentant.
C'est une réalité, depuis que tu es partie, je suis plus souvent avec moi-même. C'est pas que je me sente seul, c'est que je ressens le poids d'une pièce manquante.

Hier dans le train qui allait à Besançon, j'ai eu un moment d'égarement; je me suis souvenu ce que ça me faisait, un an auparavant, d'être assis là à ma place, impatient de te retrouver, de t'embrasser, de te faire un câlin, de te tenir la main, de te voir sourire. De s'engueuler aussi. De t'aimer surtout. Mais le train s'est arrêté avant le terminus pour moi hier, comme quand tu m'as quitté.

C'est ce sentiment là, d'avoir été jeté au bord de la route, hors du train. Le sentiment d'abandon. Evidemment que j'ai de la colère qui reste. J'ai rien pour la déverser, j'ai personne sur qui crier pour aider. Il en va de même pour la tristesse, et un peu tout ce que j'ai ressenti de façon exponentielle cette année.

J'avais peur de te voir dans le train hier, et j'avais peur de venir te voir quand on était ensemble. Je me serais pas douté qu'il fallait avoir peur du téléphone plutôt.
Mais je savais que le mercredi c'était pas une bonne journée.



Le pyjama panda, c'est pas le seul à qui il manque une moitié tu sais.

http://www.youtube.com/watch?v=Pe0n5mqkf6c

Thursday, November 21, 2013

Snowflakes

Je porte pas ma casquette pour le style.
Quoique, un peu si.
Mais j'ai surtout la flemme de me coiffer le matin.

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J'ai pas cours aujourd'hui, je suis tout seul, je suis à la maison, j'ai beaucoup de travail.
Et je me suis levé à 6h30 pour dégager la cour.

Mais je suis heureux.

De jour en jour je sens que je récupère le contrôle, ou l'absence de contrôle, de certaines émotions, d'un certain raisonnement, d'une certaine façon d'être. Je peux alors y incorporer les changements, pour améliorer ce qui était déjà en place, ce qui était présent avant mais était alors infini, au sens premier. C'est comme tu dis, c'est la sensation d'être différent alors que je suis toujours le même. Ou je suis en train de le redevenir. J'évolue plus tous les jours pour compenser les années où j'ai sabordé mon développement au profit d'un statut quo qui me semblait approprié. Cependant ce n'est pas totalement exact, le développement a bien eu lieu, intrinsèquement, mais c'était commode de l'ignorer et de le mettre de côté.
Il aura fallu souffrir pour chercher quelque chose à quoi me rattacher.
Et qui aurait pensé qu'au final, ce dont j'avais besoin, je l'avais déjà dans le fond? Pas moi. Je n'y croyais pas.
Ou plus exactement, je j'ai pas voulu y croire.
C'est là le point le plus frappant, la volonté.
J'avais l'habitude de parler de grandes choses, de rêver de grandes choses, et au final laisser ces rêves là où ils étaient le mieux; hors d'atteinte.
Aujourd'hui je parle de petites choses, je rêve de petites choses, et au final je fais tout pour les obtenir, pour réussir.
Ces choses ne sont peut-être pas si petites, mais aujourd'hui mon approche a changé.
La montagne est pas plus petite ou moins dangereuse, j'ai juste le sentiment d'avoir les armes appropriées.

Je ne doute pas du fait que je connaîtrai d'autres échecs. Je ferai des erreurs, plein, des tonnes; et en réalité
Je ne voudrais pas le contraire.
Mais je sais comment me relever maintenant, je n'ai pas oublié.
Et même si je ne sais pas où je vais, je sais avec qui j'y vais, et par quel chemin.

Ça aide.


Tsais quoi, ça fera bientôt 9 mois. Ce sera bientôt mon premier Noël sans toi. Un nouveau nouvel an, comme avant cette fois. Ton passage a laissé des traces que je ne peux pas effacer. Un jour je sais qu'elles seront une bonne chose, la preuve, sans ton passage je ne serais pas qui je suis aujourd'hui, et je considère ça comme quelque chose de positif. Merci pour ça, et pour plein d'autres trucs.
Aujourd'hui ces marques que tu as gravées font mal, elles brûlent, et même si je suis apte à en reconnaître les conséquences positives, ça fait mal. Ca fait mal Emma.

Mais un jour, je sais que ça ira.
Un jour.






Putain, enfin la neige.

http://www.youtube.com/watch?v=bitrONFl3hs

Saturday, November 16, 2013

Replacements

C'est marrant comme certains mots dans une langue ne peuvent pas se traduire dans une autre. Comme un assemblage de lettres, de signes, de sigles permettent de transmettre une idée unique qu'aucun autre langage n'arrive à délivrer. Ça oblige à jongler avec des formalismes différents, à adapter son raisonnement à chaque changement de langue, à bousculer les habitudes intellectuelles.

What about: "I'm losing my composure" ?

C'est vrai, j'ai peut-être surestimé la largeur de mes épaules. J'essaye de soutenir les gens autour, parce que j'en suis capable. Mais je peux difficilement tirer les autres vers le haut sans me tirer un peu vers le bas. J'affectionne ce rôle, parce que si quelqu'un doit le prendre alors je suis heureux de le faire; je suis content de prendre les petites responsabilités. Ce sera une victoire pour moi si on réussit tous ensemble.
Mais je galère putain.
Je galère parce que ça fait 8 mois que mon moral c'est les montagnes russes.
Ça monte, très haut; pour mieux replonger très bas. Ce qui m'embête moi, et qui ferait le bonheur des fous d’adrénaline
C'est que ça met bien plus de temps à descendre qu'à remonter.
Il y a du progrès, c'est certain. J'ai tout fait pour qu'il y en ait. J'ai pas réussi à "juste" aller bien; alors j'ai adapté mon moral aux changements. Ça marche bien je pense, parce que ça descend beaucoup moins bas
Et ça monte bien plus haut.
Mais dans le wagon, la place à coté de moi aujourd'hui
Elle est vide

J'ai pas la prétention de penser que ça pourrait mieux fonctionner aujourd'hui. J'ai pas même de projet impliquant ton retour. Enfin, j'en ai. J'en avais. J'ai pas réussi à les détruire. Ils sont cachés là, sous clef, dans une boite. Elle sera jamais rouverte, mais c'est comme ta vieille peluche préférée quand t'es gamin t'as vu. Tu y penses plus, tu t'en sers plus, mais t'arrives pas à la jeter.
Une peluche ça fait pas mal pourtant.

Mes projets sont plus grands que toi; et pourtant, bordel que t'es grande. T'as ptetre encore grandi. Mais rien me ferait abandonner ce que je viens de construire, personne pourrait. J'ai pas perdu ma folie de partir vers l'inconnu.
Mais j'ai perdu la folie de partir vers l'inconnu avec quelqu'un d'autre.

Et si tu m'avais écouté au début? Si t'étais partie, au bout de cette semaine, et que nous ça n'avait rien été d'autre qu'une pauvre histoire de vacances, comme toutes les autres? Si tu avais pas réussi à me faire vouloir ce que tu voulais, que j'ai voulu même après que tu ne le veuilles plus; comment elle serait, ma vie?

J'ai pas l'impression d'avoir gaspillé des années. Mais je les ai effacées. 
Tu me manques Emma.
J'ai beau tourner ça dans tous les sens, j'y reviens. Tous les jours j'apprends à faire avec un peu mieux, tous les jours je retrouve des choses que je pensais ne plus ressentir, tous les jours je crois un peu plus à ce qu'il y a devant. J'arrive pas à remettre du Anberlin sur mon ipod, mais je peux en écouter de temps en temps; comme du Yellowcard. J'ai même commencé à suivre la NBA, moi qui pensais ne plus jamais rien avoir à faire avec le basket. 
Jpeux pas regarder tes photos sans ruiner ma journée. 
Donc j'essaye de pas le faire.

Je suis pas au bout, et je sais pas ce que ça peut même signifier. Je pensais que ça ferait moins mal avec le temps, c'est ce qu'on dit après ce genre de choses.
C'est pas vrai.
Ça fait mal pareil.
T'es juste habitué à vivre avec et à apprivoiser ça pour construire.

C'est pas une chance, c'est un fardeau. La chance que j'aie de t'avoir connu, ça a fait de notre histoire un boulet que je traîne à mon pied et que je cache, tant bien que mal.
Jusqu'à ce que je sois chez moi.
Et ça restera une enclume tant que je serai amoureux de toi.

Et ça, ça va s'arrêter quand hein? Quand est-ce que je pourrai m'accorder le luxe de ne plus penser que tu es la seule? Quand est-ce que j'arriverai à me mentir et dire que tu étais une belle histoire?

T'étais pas une belle histoire Emma.
T'étais mon histoire.

T'es plus rien aujourd'hui. T'as raccroché et c'était fini. J'ai passé des semaines à prendre ta défense alors que j'étais au fond du trou. Aujourd'hui, dans ma vie, dans l'environnement, dans les relations que j'aies; t'apparais plus. T'existes plus dans ma vie. T'es plus rien dans ma vie d'après la vie. 
Alors pourquoi t'es encore tout pour moi?

Je me dégoûte d'être aussi dépendant de toi, encore aujourd'hui. De devoir vivre avec la façon dont t'es partie, la manière dont je me suis occupé de toi, les choses laissées derrière et l'absence de signes pointant devant. J'ai du me débrouiller sans toi durant les 8 derniers mois, et 8 mois
C'est bien plus long pour moi que ça l'a surement été pour toi.

Alors j'empile, dans ma tête j'accumule les bombes, dans mon cœur je stocke la rancœur, dans mon existence j'intègre l'évidence.

Je suis heureux, ça signifie pas que c'est plus facile qu'avant.



Rex et pas vont bien





Tuesday, November 5, 2013

자루

Il est déjà 22h24, j'ai pas vraiment fini de réviser.
J'avais pas dit que j'allais travailler cette année?

En fait, je travaille. C'est une des raisons pour lesquelles je vais pouvoir dormir cette nuit au lieu de rester collé le nez sur mon bouquin. Une des raisons aussi qui fait que je prends le temps d'écrire avant de retourner apprendre.

Faut que je fasse mon dossier.

Et surtout, faut que j’appelle les copains.


C'est marrant comme j'en reviens au même point finalement. J'ai beau avoir fait en sorte de modifier tout le paysage, toute la configuration; j'ai l'impression de me retrouver à la même place que l'année dernière à réviser pour mon premier contrôle de coréen. La seule différence c'est peut-être qu'à cette heure ci j'étais peut-être sur Skype.
J'ai en permanence cette sensation d'une case vide que je n'arrive pas à remplir. Je ne veux pas te remplacer, je ne peux pas te remplacer; c'est pas ça. La place que tu as prise et que tu prendras toujours j'ai pas l'intention d'y retoucher un jour. Cette idée, tant bien que mal; je fais avec. Non c'est la case affective qui semble vide. Toi je t'aimais, et je t'aime; mais ce que j'aimerais retrouver aujourd'hui c'est les à cotés. Les câlins, le réconfort, les moments de rire. Ça me manque pas autant que toi tout ça.
Mais quand même.
Et à certains moment, j'aimerais bien que quelqu'un soit là pour ça, le soir quand je rentre.
Malheureusement y'a pas grand monde qui puisse m'apporter ça à l'heure d'aujourd'hui.

C'est aussi pour ça qu'il faut que j’appelle les copains.

J'ai pas grand chose à dire ce soir, je suis plus venu écrire poussé par un sentiment d'habitude. J'ai repris l'habitude de venir là, ce qui en soi n'est pas une bonne chose. Ça prouve bien que 2013 aura pas été facile.

La première moitié aura été le semestre le plus affreux de ma vie.
Mais je crois que c'est bien parti pour que le second soit le plus cool.
Pas objectivement, mais tant pis quoi.

J'ai tendance à me mentir un peu pour alléger le tout. A me dire que tu es partie comme si nous ça n'avait rien été. Et donc que nous ça n'a rien été. Que tu étais une, comme les autres avant.
Bon c'est pas vrai, et j'arrive pas à me convaincre de ça.
Ça marche pas bien comme technique en fait.


Ton départ c'est un échec à mes yeux. J'ai échoué à te garder heureuse avec moi, à te garder amoureuse de moi, à te garder. Je pouvais rien faire à la fin, peut-être, mais ce fut le cas uniquement car j'ai manqué trop d'opportunités avant.
Et même quelque chose d'impossible.
Je suis sensé pouvoir arriver à m'en sortir.

J'avais peur Emma, j'avais peur; peur de l'échec, parce que j'avais jamais rien perdu, j'avais jamais connu de douleur, et j'étais tétanisé à l'idée que ça m'arrive. Ça bloquait tout, ça m'angoissait en permanence, ça inhibait complètement tout et m'empêchait de profiter de mon bonheur.
Je m'en suis pris plein la gueule.
Je suis tombé.
Maintenant, je sais.
Et j'ai plus peur de l'échec, parce que tu m'as donné le plus gros que je pouvais connaître.

J'ai plus peur de l'échec aujourd'hui car je sais qu'après ça, à l'avenir
Je saurai comment l'éviter.

Friday, November 1, 2013

十字路口

I might have made a blunder.

As I've been making my mind for the past few months, as I've been redefining all but a few anchors, it seems I have clearly overseen something. Because I've taught myself a way of thinking that may be flawed at its core. I mean, things were seemingly alright, and surprisingly so. But still I had this feeling that a part was missing, that something out there was not right.

I'm not talking about you.

It was simple enough to highlight every bit of growing misconception in order to have it destroyed right away. I got used to believing that this simple system would fit, and would do, as far as my current state would be involved. I still don't think of myself as an iteration of who I used to be. Not yet. It's still in the process, and should be for quite some time.
I had made up my mind. I would follow this path I would create by myself, and walk it without ever stopping or taking a step back. Well, it's not changed. But I had forgotten an essential point.
And right there, there's a crossroads.
It was not planned. I mean, there had to be some direction changes along the path, but it was supposed to be designed entirely,not to disturb the whole thing. There was supposed to be one clear path created by my own self; a one-way street on which I would never have been allowed to look back.
Well, I messed up.
I had forgotten the choice parameter. 
That's right, I never, ever, thought I would have to encounter it in my life. Stupid of me. And now, I have one to make. This one road breaking into two, leading to different places even if not necessarily far from each other.
I'm a bit lost. 
Where do I want to go? Which one do I want to go through?
I have no fuc*ing idea.
There is much at stake, on every level, and who could help me on this one? 

And once more, time's playing against me.

As a matter of fact, it's not much of a difficult choice to make compared to what it would eventually bring. I'm just showed my entire construction will have to undergo something I thought would never happen again.

Everything's gonna be ok. I hadn't expected it? Fine. But I did know unexpected things would come this way, and I don't remember to ever have been afraid of adressing them. It'll take what it takes, in the end, I'm gonna choose what I want to become part of what I'm made of.

Choices aren't really easy to deal with, but at some point, we all have to tackle them. Does that mean we need to be scared? Yes that's creepy, especially because we don't want to fail.
But I won't allow any such thing as a failure this time.



Anyway, last time, was the choice even one to begin with? 
Could I really not have told you to leave?
Fuck ,no.

Monday, October 28, 2013

At last

J'ai beaucoup plus de temps libre cette année. Les moments de la journée qui m'inquiétaient le plus avant, ceux qui m'angoissaient, j'essaye de les remplir de façon utile et efficace. Déjà pour pas penser à toi, et dans l'ensemble, c'est plutôt réussi. Après il y a toujours certains ratés, et ces moments où j'échoue à remplir la plage horaire pour oublier donnent en général un message nouveau ici.
Mais au moins la majorité du temps ça me laisse la possibilité de travailler. Pour moi, pour les autres aussi, ça a laissé beaucoup de trous dans ma journée, j'ai la place. Pour combler le manque matériel je pense que j'ai trouvé les méthodes appropriées.
Mais le manque affectif?
Ce n'est pas normal. Ça fera 8 mois bientôt, ce n'est pas normal que, déjà, je sois encore en train de compter. Ce n'est pas normal de ne pas avoir eu une seule journée sans penser à toi durant ce laps de temps. Ce n'est pas normal de ne pas arriver à avoir le contrôle total sur ma vie et de laisser ton absence dicter mes choix et mes envies.
Ce n'est pas normal que tu sois toujours autant là maintenant que tu es partie.
Je ne sais pas si ça correspond à une mutilation psychologique, du masochisme mental, ou toute autre forme de frein mis en place inconsciemment dans l'espoir de te retrouver. On se reverra pas de toute façon, pourquoi je ferais ça?
J'accorde peut-être encore trop d'importance à ce qu'on a vécu. Je veux dire, pourquoi je dois encore te regretter tous les jours, pourquoi tu dois me manquer matin midi soir, alors que toi tu sais peut-être même plus à quoi je ressemble?
Il y a des choses qui ne sont pas rationnelles. J'ai trop plongé pour le laisser de côté. C'est surement ça qui nous différencie aujourd'hui. Et c'est aussi la base de notre présumée divergence.
Tu m'as toujours répété que tu étais pas comme les autres. Déjà première chose, c'est pas à toi d'en juger, c'est à moi. Ensuite, tu as raison tu es pas comme les autres. Tu l'as jamais été. Mis à part les trente dernières minutes.
Une demi-heure c'est rien sur les 2 ans et 7 mois. Pourtant aujourd'hui c'est celle dont je me souviens le plus. Et ça tend malheureusement à flouter l'image de qui tu étais réellement quand on se connaissait. Perpétuellement, je fais face à l'évaluation contradictoire de l'empreinte que tu as laissée sur ma vie, à l'image de qui tu étais.
Tu étais qui alors, la fille géniale qui m'a tout donné? Ou celle qui s'est menti à elle-même, ce qui a eu pour conséquence que ce soit moi qui m'en prenne plein la gueule?
T'as changé dans l'entre-temps tu sais.
Mais j'ai quand même tendance à vouloir garder la première image, même si ça implique des sacrifices de ma part. Déjà, ça veut dire que je te regrette. Et aussi que je regrette plein de choses, trop de choses. Tous les jours j'en ai de nouvelles qui "pop" dans ma tête et viennent s'ajouter en bas de la déjà bien trop longue liste.
Bon bah tant pis.
J'ai rien pour me racheter, et même si je pouvais, y'aurait trop de boulot.

T'es plus là, et tous les jours je suis obligé de me remettre dans la tête qu'il faut que je fasse avec.

Mais c'est désagréable ce sentiment que même si je pense faire mes choix, prendre mes décisions, en coulisse tout est dicté par ce que tu as laissé. Je fais pas ce que tu aurais voulu que je fasse. Je suis pas devenu le garçon que tu aurais souhaité je pense. J'ai pas continué dans une direction que tu aurais sans doute apprécié que je prenne.
Je m'en bat un peu les couilles pour être vulgaire.
Mais ce qui est inscrit en moi me pousse malgré moi sur un chemin et j'ai pas vraiment l'impression, dans le fond; d'avoir mon mot à dire.

Mais c'est pas la première fois, hein?

http://www.youtube.com/watch?v=l1CTbE3u0PQ

Saturday, October 26, 2013

Shenanigans

J'en ai ras le bol de me lever le weekend.

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Je continue à retrouver un petit peu de liberté à l'intérieur. J'ai accès à un spectre plus large de variations émotionnelles, je retrouve cette capacité à ne pas être en mesure de contrôler toutes mes réactions. Ça provoque des situations désagréables. Mais c'est une évolution.
Je vois l'horizon s'étendre jour après jour, l'étendue des possibilités se multiplier. C'est déstabilisant, c'est rassurant aussi.
Je vois le plafond que tu as mis en place ce mercredi commencer à s'élever de plus en plus pour me laisser la place de respirer un peu et me laisser élaborer des projets plus ambitieux.
Je retrouve une structure organisationnelle adaptée à un fonctionnement plus complexe, tout en restant aussi bien mise en place. Le progrès.
La charpente conceptuelle est totalement différente. La logique de conception, les moyens mis en œuvre, les procédés et mécanismes nécessaires diffèrent du système précédent. Il y a certains inconvénients, il y'a aussi des détériorations quant à quelques caractéristiques isolées, mais globalement
C'est clairement mieux.

Ça va. Je me trouve actuellement dans la période de ma vie durant laquelle je me suis certainement senti le mieux. J'ai de moins en moins cette sensation d'un boulet au pied. Ou plutôt, j'ai pris l'habitude de faire avec sa masse.
L'adaptation est un thème récurent au long du parcours. Je m'en suis pas sorti grâce à mes capacités intellectuelles limitées; je me suis pas relevé parce que j'ai gagné de la force; je m'en suis tiré parce que j'avais les meilleurs moyens mis à ma disposition. 
J'y suis arrivé parce que j'ai réussi à progresser.
"Survival of the fittest"

Les degrés associés aux différentes notions, qu'elles soient subjectives ou objectives ont connu des variations hétérogènes mais de façon surprenante, un équilibre s'est formé et fonctionne parfaitement.
Hey, ça fait des mois que j'ai pas pleuré.

Peut-être que j'ai aujourd'hui des notions de danger, d'urgence, de pression trop inhibées par les cicatrices; mais ça me fait penser que je vais bien. Que je vais même super bien là.
Ça veut pas dire que j'ai guéri.

J'ai toujours les mêmes problèmes qu'au début d'année. Je veux pas voir des images de toi, matérielles ou imaginaires. Je marche vite dans une gare. De temps en temps je croise quelqu'un qui te ressemble, de dos; et je suis pris d'une micro crise d'angoisse qui me tétanise. Je ne retournerai jamais à Besançon je pense. Ton existence même est douloureuse. Mais ce n'est plus un frein à la mienne.

Tu fais encore mal après ces mois; mais à mon sens, je respire bien et bien plus vite que ce que j'aurais espéré dans mes rêves les plus fous.

Tiens d'ailleurs je ne rêve plus de toi que rarement. C'est pas plus agréable au réveil, mais je sais que ça n'arrivera plus avant un petit moment. Ça aide

Oui je t'aime toujours et ça bloque un petit peu toute tentative de construire quelque relation que ce soit impliquant un engagement affectif avec un autre parti. Oui tu me manques, et quand la nuit tombe je ressens souvent ce creux au fond de la poitrine. Oui c'est vrai, je le reconnais; il y a encore des jours où je me dis que si je ne m'étais pas battu, ça aurait peut-être été plus simple; et qu'encore aujourd'hui si je devais revivre tout ça pour te récupérer
Alors je signerais surement.

Quoi qu'il en soit, ma vie est fun là. J'ai de nouvelles priorités et une nouvelle philosophie de vie; vie que j'essaye de dessiner à mon image, plus à la tienne; et avec l'aide de mes proches, comme diraient les anglais
We've been doing hell of a job



C'est dur, mais t'as pas ruiné ma vie Emma.
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Hey mec, tu m'appeles un de ce jours? J'ai plein de trucs à te raconter!



Monday, October 21, 2013

Syndrome

Est-ce normal que la vie produise ce sentiment d'un roller coaster qui descend et remonte à intervalles réguliers?
Surtout, est-ce que c'est encore normal aujourd'hui?

Je passe de bonnes journées, je suis content de me lever le matin; et je suis heureux de me lever pour voir que je suis là debout, que j'ai pu laissé derrière le plus dur, que j'ai pu abandonner ce qui aurait à terme gangrené tout le reste, et m'aurait emmené là où je suis incapable même d'imaginer.
Aujourd'hui je ris, beaucoup, autant qu'avant; surement même bien plus. Je n'ai pas d'angoisses évidentes, je n'ai pas d'inquiétudes quotidiennes. J'ai appris à me concentrer sur ce qui importe vraiment. Je rentre souvent de bonne humeur, satisfait d'une autre journée que je ne regrette pas.

Alors je passe mon badge, j'ouvre la porte, j'attends l’ascenseur, j’appuie sur le bouton 6, j'attends, je sors, et là je regarde le mur sur lequel était il y a quelques temps encore ce plan devant lequel j'étais resté comme un con la fois où tu étais là et t'apprêtait à partir. Lui non plus n'est plus là, comme un signe supplémentaire de changement, de transition essentielle. J'ouvre la porte, je rentre dans le couloir.
Et pourquoi, au moment de tourner j'ai ce réflexe de ralentir, de m'arrêter parfois?
Parce que tous les soirs, en rentrant, je m'apprête à te voir là à attendre devant la porte pour régler les formalités finales de ce qui se veut être une "rupture". Un départ plutôt. Dans une rupture, j'aurais peut-être eu mon mot à dire.
Tant pis.

C'est vrai, j'y pense tous les soirs, sans exceptions, je me fais le film de ce moment. Il n'arrivera surement jamais, du moins pas dans ces circonstances, pas de cette façon, pas à cet endroit.
Quand bien même.

Ta présence est putain de pesante au quotidien Emma.
T'es pas morte, t'es juste partie; mais j'ai sans arrêt ce fantôme qui m'accompagne quand je suis seul. Je le vis pas vraiment mal, j'ai appris; mais il inhibe entièrement tout ce qui aurait pu être positif dans le processus d'adaptation. Et surtout tous les bons souvenirs.
Pas chez moi Emma. A l'heure actuelle, j'ai un trou noir qui occupe quasiment 3 ans de ma vie. Ton passage a déposé des mines à certains endroits auxquels je n'ose plus accéder de peur de tout faire sauter.
Je tiens ton existence aussi loin que possible de la mienne.

Il y a des choses que tu ne sais pas. Dans tout ce qui s'est passé suite à ton départ, j'aurais pu écrire un roman de choses à te raconter. Parfois, ça m'arrive encore, quand il se passe des choses anodines; je me tourne vers mon portable pour te le raconter dans un message.
Ouais, ça arrive encore des fois.

Plus rarement, je me dis que je vais appeler et mettre moi une fin sur ce que toi tu as été incapable de terminer correctement.
Il y a ces nuits où je vais chercher ton numéro dans le répertoire et hésite à prendre la responsabilité d'assumer mes conneries, puis la tienne.
Ça peut paraître égoïste, très ingrat; ça l'est c'est certain.
Et alors, qu'est ce que j'en ai à foutre?

J'ai pas oublié ce sentiment d'être plongé au plus profond, et de n'arriver qu'à regarder en bas pour s'enfoncer encore plus. Cette sensation que plus rien n'a de sens quand on a perdu ce pourquoi on est vivant.
C'est loin derrière aujourd'hui.
Mais je m'en souviens.

J'ai pas peur de faire exploser des choses à la gueule, j'ai pas de pitié à cracher si je dois cracher; sur ton départ, sur la fin de notre histoire; mais honnêtement essentiellement sur moi.

Si un jour tu reviens pour apporter une conclusion finale et que mes mots te blessent, si tes larmes coulent, ce n'est pas dans mes bras que tu trouveras du réconfort cette fois. C'est moi qui passerait pour le méchant, et c'est bien comme ça.
Je t'aime toujours Emma, mais les choses ont changées.

Parce que depuis que je t'ai perdu, moi
J'ai plus rien à perdre.




Aussi fort que j'ai pu devenir, je n'ai jamais pu m'y résoudre.
Si un jour ça te dit, si tu veux la récupérer ou quoi


Ta brosse à dents est toujours à la salle de bain.

http://www.youtube.com/watch?v=y80dNK1ULlQ

Monday, October 14, 2013

111

C'est le score que j'ai obtenu.

Qui y aurait cru? Dans les conditions où je l'ai passé; malade, avec un sujet affreux, qui s'attendait seulement à ce que je passe les 100?
Surement tout le monde, à part moi.
Et la barre des 110?
Personne, à part moi.

Je voulais à tout prix éviter un nouvel échec. Pas maintenant, pas tout de suite. Pas deux d'affilée. J'ai réussi, peut-être parce que j'y croyais, pour une fois?

Après l'euphorie, après l'excitation, très vite il y a un immense sentiment de vide. Je n'oublie pas pourquoi je l'ai passé, je sais à quoi il doit me servir.
Si t'étais pas partie, j'aurais jamais éprouvé cette urgence, j'aurais pas bouffé des heures et des heures de bouquins, de CDs, j'aurais pas passé des journées entières à penser à partir, à part quand je pensais à toi. Et quand je pensais à partir, c'était pour partir le plus loin possible de tout ce qui nous lie, donc techniquement...

J'ai passé une étape, il en reste une. Je l'avoue, j'ai savouré quelques minutes là.
Parce que je le mérite, putain.
C'est rien, c'est un pauvre bout de papier. J'ai même pas fait de mon mieux, loin de là. Mais le symbole est fort.

Ça veut dire que quelque part, j'ai franchi la première véritable étape pour me séparer de toi.
Ça compte pour moi.

C'est dur Emma, c'est dur de me dire que même si je fais ça pour moi, c'est en grande partie en fonction de toi.
Il y a d'autres questions à venir, d'autres épreuves; je les gérerai, je les passerai. J'échouerai peut-être, et si il faut en passer par là; et bien soit.


Mais juste ce soir, qu'on me laisse profiter de ma putain de petite réussite.

Sunday, October 13, 2013

Dimanche

J'avais oublié ce que c'était que la déprime du dimanche. L'an dernier, je n'avais jamais cours le lundi; et je n'avais pas à passer par ce moment désagréable tous les weekend. Ce n'est pas quelque chose que j'apprécie particulièrement de retrouver. Comme la majorité des gens, j'ai jamais aimé les dimanches.

J'ai rien prévu pour après. Je devrais avoir les résultats dans moins d'une semaine maintenant. Si j'ai raté, je fais quoi? Je réessaye, pour pouvoir partir? C'est le but depuis des mois maintenant, j'ai l'impression de ne plus vivre que dans cette optique. Et si je ne le retentais pas? Si j'estimais qu'ici ce n'est pas si mal, que malgré tout ce que je fais, tout ce que je dis; si j'avais réussi à construire quelque chose ici? Mais est-ce que ce qui m'attend là-bas n'est pas essentiel pour revenir ensuite? Si je n'ai pas réussi, j'aurais 48 heures pour me décider; pour essayer de répondre à trop de questions dont je sais déjà que je ne trouverai pas les réponses.

Et si je réussis? Comment ça va changer mon quotidien? Comment ça orientera mon approche envers les personnes autour de moi? Je donne trop d'importance à ce qui n'en a que peu; mais comment les choses changeront-elles?

Et que je parte ou pas, en revenant
Je vais faire quoi?

J'ai pas idée de ce que je veux faire. Je sais dans quelle direction je veux aller, mais je n'ai aucune idée du but que je souhaite atteindre. Si j’atteins celui que je me suis fixé; si je m'en vais; il faudra en trouver un autre. Il faudra recommencer tout le processus, comme revenir en arrière où je ne veux pas retourner. M'enlever quelque chose qui permettait de se substituer à ce qu'il manquait durant la phase d'adaptation; et retrouver un vide, sentir cette urgence angoissante de le boucher de nouveau. 

Ça ira, je ferai en sorte que ça aille, mais est-ce que ça ira là où plus tard, rétrospectivement, je me dirai que c'est où je voulais arriver?


Je veux plus rater quelque chose pour laquelle je n'aurai pas la possibilité de me rattraper.



Quelle journée de merde, le dimanche.

Saturday, October 12, 2013

Well, somebody told me

J'ai pas du tout l'habitude de passer des weekends tout seul à Lyon, à l'appart, sans rien de prévu. Ça faisait un bail que je m'étais pas posé là dans mon lit, à regarder les heures défiler sans me soucier de quoi que ce soit. En fait, est-ce que ça m'est déjà arrivé?
J'crois pas.

J'ai l'habitude, bonne ou mauvaise, de faire un peu trop souvent des bilans. Ça a commencé par tous les mois, puis toutes les semaines; puis plusieurs fois par semaines.
C'est presque tous les jours maintenant.
On ne m'avait pas menti, la courbe a une allure exponentielle. Quand ça va mieux, ça va vite, et beaucoup mieux. Les progrès sont traçables au jour le jour, alors qu'il fallait des semaines pour que j'arrive à mettre un pied devant l'autre avant.

Ça va faire 7 mois demain.

Je crois que c'est le temps qu'il m'aura fallu avant d'être rétabli. Pas complètement, j'y arriverai jamais; et j'essaye pas. J'aime à penser que me souvenir de tout ce processus pourra s'avérer utile, voir essentiel un jour.
Même si un jour ça veut souvent dire jamais.
J'ai achevé tout ce qui restait à l'agonie, j'ai bâti de nouveau avec ce que j'avais sous la main, avec l'aide des personnes qui étaient là; et je suis aujourd'hui arrivé au point de pouvoir fournir de moi-même de nouvelles choses à une vie qui est vraiment pas mal au final.
De mon point de vue, je m'en suis déjà sorti là, sans que j'ai vraiment idée de comment j'ai fait. Inconsciemment j'ai du canaliser toute la violence de la chose au début et sur les différentes chutes qui ont eu lieues, pour me relever plus vite ensuite. Si c'est le cas, alors félicitations moi; t'as été bon. Mais j'en doute un peu.
Je pense surtout que j'ai eu tendance à reprogrammer mon esprit, ou du moins l'approche temporelle que ce dernier applique aux différentes choses. Tu es partie il y a 7 mois, 7 mois presque ce qui séparait nos vacances de mon départ en Chine. C'était passé vite, ces 7 mois là.
Les derniers 7 mois, j'ai l'impression qu'ils représentent 10 ans. Il y a même des souvenirs plus anciens que toi qui me paraissent plus récents. 

Je suis tout de même encore vulnérable aux attaques externes. Il y a quelques jours en fouillant mon placard pour retrouver mon manuel de coréen, j'ai retrouvé un billet de train pour Besançon.
Tu vois, ça, par exemple, j'aime pas.

Corentin s'est mis au basket.
Ça non plus, pour le coup, j'aime pas.

J'ai tendance à ressentir de plus en plus de mépris pour ce qu'on a vécu et perdre une grande part de respect envers ce qu'on a partagé.
C'est surement ce que j'aime le moins.

Je ne sais pas si c'est une étape classique; ou une étape tout court. Je ne sais pas si je suis au bout de cette phase d'adaptation ou si j'ai simplement contourné le problème de façon partielle; toujours est-il que j'en sors avec des évolutions. Et certaines régressions.

Mais tu me manques quand même de temps en temps.

Quand le soir je suis là couché et que je n'ai pas de message.
Quand le matin, je me réveille sans coup de téléphone.
Quand le weekend, je ne suis pas fatigué de me lever pour prendre le train.
Quand les vacances, je ne suis pas tout excité de te voir.
Quand parfois je ne suis pas triste parce qu'on se serait engueulés, aussi.

Quand tu ne me dis plus je t'aime, surtout.


Ça veut dire un peu tout le temps, en fait.



Friday, October 11, 2013

Laser game

C'était sensé être une bonne aprem. Au laser game, les filles ont voulu faire des équipes unisexe. On était Ricky et moi contre les 5 filles.
Ricky a fini 1er.
J'ai fini 2ème.
On a gagné.

On a pas trop parlé nous, on a pas trop fait de zèle cette semaine. On l'avait dit, on verra bien le tableau des scores à la fin. On a vu.

Pourquoi on arrive pas à s'entendre hein? Pourquoi on arrive pas à faire la trêve 5 minutes? Je veux bien l'admettre, je cherche des fois; ça arrive. Mais aujourd'hui j'ai vraiment pas voulu. Comment on peut s'engueuler 3 fois dans la journée quand on s'adresse la parole seulement...3 fois? Je me suis excusé, je voulais pas attiser le conflit moi. Mais faut que t'en rajoutes, faut que tu gueules, et que j'm'en prenne plein la gueule. Et bah tsais quoi, si je t'insupporte tellement, pourquoi tu m'ignores pas? Pourquoi tu ignorerais pas juste mon existence? Oublie moi sinon, on se calcule plus du tout; ça évitera que tu me casses les burnes quand je te demande rien. J'en ai ras le cul de ton putain de caractère de merde; j'en peux plus de tes putains de coups de gueule; de temps en temps tu voudrais pas juste aller te faire foutre genre? Je t'ai rien demandé moi, alors nique; et va casser les couilles de quelqu'un d'autre genre? Et ferme ta gueule un peu de temps en temps? J'aimerais juste passer une bonne journée sans que tu niques tout.

Aujourd'hui, elle m'a énervé.

Ce sentiment qui fait que ça bouillonne au fond, que l'on se retrouve prostré. Un mélange de frustration, de haine, de colère, de lassitude; de pas mal de tristesse aussi, de culpabilité, de perte de maîtrise.

Juste hors de moi.

Je ne m'étais pas énervé depuis qu'Emma était partie. Et ça m'a fait du bien. Ça m'a montré qu'une nouvelle étape était passée, ça m'a redonné encore un peu plus d'espoir; il n'y en a jamais trop.
C'est long, mais petit à petit, je retrouve une vie pleine, sans toi.

J'ai été heureux de m'énerver; et triste que ce soit contre elle.

Et pour la première fois, triste à cause de quelqu'un d'autre.


J'avance je crois; j'aimerais juste que les claques, ce soit quelqu'un d'autre qui me les donne.
Parce que les tiennes me font mal.
Et me touchent un peu trop.

Putain.

http://www.youtube.com/watch?v=uelHwf8o7_U

Thursday, October 10, 2013

Midnight train

Le fait que j'ai écris autant en peu de temps ne signifie pas, comme à l'accoutumée, que je suis triste.
Par contre c'est vrai, j'ai besoin de mettre certains mots sur ce qui est bloqué; et des petites choses simples qui prennent une importance plus prononcée après que les lumières de la fac se soient éteintes.

A minuit, quand les couleurs s'évanouissent, je regarde en dessous et je vois la voie de fer. Sur celle-ci passent des trains de nuit.

Je suis bien en étant qui je suis. Je ne suis pas parfait, je suis peut-être même bien moins bien qu'avant. J'ai des tas de défauts; mais je peux quand même avancer dans la direction qui me plaît et faire face à ce qui se dresse devant. J'envie pas grand monde.
J'avoue, j'ai un petit pincement au cœur quand je vois les couples s'embrasser. J'aimerais vivre quelques instants dans la peau de ces personnes riches pour régler les problèmes autour de moi. J'aimerais de temps en temps avoir du pouvoir pour faire bouger les choses contrairement à ceux qui le détiennent. Mais si il y'a bien des gens que j'envie, des personnes dont je suis jaloux.

Ce sont ces voyageurs dans les trains de nuit.

Oui je l'avoue, quand je vois ces trains passer, j'aimerais être dedans. Partir n'importe où, pour une nuit être loin de tout, être loin de ma vie, nourrir mes yeux d'autres choses, éveiller mon cœur à l'inconnu. Juste l'espace de quelques instants, effacer les erreurs, oublier que tu es partie, changer d'existence; assis là à regarder à travers la fenêtre la tête sur la main.
Oui j'envie ces personnes qui sont en mouvement quand je regarde dehors et ait l'impression que malgré tout ce que je fais, je reste sur place quant en quelques secondes ils parviennent à disparaître de ma vue. Une existence éphémère et momentanée qui m'affecte quelques secondes. Un moment hors du temps. Moi aussi je voudrais ce moment dans ma vie, me détacher de ce boulet que j'ai au pied; au lieu de chercher à l'alléger.

J'ai pas idée de ce qui m'attend, et c'est une bonne chose. Je sais juste que ton passage m'a appris une chose dont je n'avais pas conscience: les limites. Des limites imposées par le soi, qui m'empêcheront de reproduire les mêmes erreurs.Et ça implique ne plus être en mesure d'aimer pareil.

Tu m'as beaucoup aimé, tu m'a beaucoup fait grandir, même si je ne m'en suis rendu compte qu'après ton départ. Je dois te remercier pour tout ça. Maintenant j'ai appris à avancer avec personne pour me prendre la main. Mais je dois le reconnaître, j'ai beau retirer une certaine fierté d'aujourd'hui, il y a des soirs comme celui ci où, contradictoirement;

J'aimerais avoir quelqu'un à serrer dans mes bras.

http://www.youtube.com/watch?v=Vv6m_1fr4W0

Snafu

Ça résume bien mon état d'esprit et mon approche quant à la conjoncture actuelle qui s'applique à ma vie.
Tout semble fonctionner normalement, très bien et sans encombres majeures. Intrinsèquement la logique de déroulement est proche de la perfection, et il y a peu de défauts dans la façon dont elle a été mise en place. D'un point de vue interne et subjectif, tout a été minutieusement réfléchi pour mettre en place un environnement auto-suffisant, c'est à dire au fonctionnement autonome, ne nécessitant pas d'apports extérieurs et peu sensible aux événements externes.
J'ai crée une sphère simple, efficace; à laquelle on pourra peut-être reprocher un manque de complexité en surface et une fragilité certaine concernant le nombre de strates définies; mais force est de reconnaître que son fonctionnement en est alors moins vulnérable aux événements internes, qui sont par le fait minimisés à de simples erreurs de calcul qu'il n'est pas nécessaire de corriger pour permettre au système de prospérer; et ne comportent pas de risque majeurs d'enrayer la totalité du mécanisme.
Le temps de conception a été relativement important, et a demandé un processus de réflexion complexe; mais l'aboutissement du projet fut rapide de par la simplicité de la relation individu-environnement au cœur du déploiement; qui a permis une réduction drastique des obstacles majeurs et une élimination des bases précédemment présentes. Quant aux intangibles, ils ont été cachés sous le décor illusoire afin de ne pas interférer au sein de la phase d'adaptation qui s'étend sur le long terme et demande un investissement conséquent, cependant allégé par la simplification abusive de la pensée sur laquelle réside l'intégrité du projet.

Mais c'est tout niqué.

En théorie, ça marche nickel. Je t'oublie, t'existes plus ailleurs que dans cet album, j'ai plus à me souvenir de ton image, de ce qu'on a vécu et la vie est très bien. Même les peluches sont, si on suit ce raisonnement, détachées de ton existence par l'appropriation que je leur fais d'une histoire différente. Sur le papier, le principe est malhonnête, c'est vrai.
Mais il semble fonctionner.
En fait, il fonctionne plutôt bien, dans une certaine mesure; et occupe la majorité du temps de réflexion. En appliquant un processus visant à rendre débile et en inhibant la conscience, je couvre peut-être jusqu'à 97% du temps soumis à mon contrôle.

Il reste 3%.

C'est là que réside le défaut majeur de la transformation. C'est ce qui tend à me rappeler qu'elle n'est en fait pas une mutation, mais une surcouche; qui à cause de sa simplicité de conception tend à se fendre trop facilement lors des rares prises de consciences que
J'ai un peu foiré le raisonnement.

Il y a ces moments là, comme ça; où je suis posé sur mon lit ou regarde par la fenêtre, et me dis merde.
Juste merde.
C'est pas assez efficace.

T'es partie, je l'ai caché.
Tu m'aimes plus, je l'ai caché.
T'existes, et t'as existé pour moi, je l'ai caché.

Je t'aime?
Je suis même parvenu à me persuader que c'était plus le cas.
C'est un mensonge, mais j'aime croire à ce mensonge.

Ces rares moments, ces quelques minutes qui semblent très longues, viennent me rappeler certains jours que le simple fait que tu étais là
C'est plus fort que toute cette vie que j'ai essayé de créer.

La seule solution au problème c'est de contradictoirement ressortir certains aspects de ta présence. Des faits objectifs sur ta personne qui n'ont rien, ou peu de choses à voir avec la partie de vie que l'on a partagé. Ça a l'avantage de reconnaître ton existence et donc ne pas mettre en évidence le fait que tu étais trop importante pour que je le supporte aujourd'hui, tout en montrant un détachement factice qui me permet une liberté d'action augmentée.

C'est vrai qu'aujourd'hui j'ai tendance à me rebeller contre notre histoire, contre le toi que je te connaissais; et plus particulièrement contre qui j'étais; j'ai l'impression que ça aide à créer un état transitionnel qui met en évidence la progression et le changement.

Mais il y a toujours une part de scepticisme et de méfiance qui pousse en avant la question qui veut que la mascarade n'est pas une solution sur le long terme; et me pousse à me demander si il n'y aurait d'alternatives plus efficaces à mettre en place pour le futur.

Le seul réel défaut que présente cet environnement au quotidien réside dans son déni du futur et sa tendance à trop s'accrocher à l'adage "vivre au jour le jour".

Et alors? Ça me va très bien si ça marche comme ça pour le moment. 
Et à mon sens, c'est peut-être même une amélioration.


Jsais que jme prends pour un con Emma, mais je peux t'assurer que c'est une véritable amélioration pour suivre l'objectif qui est de construire quelque chose de viable en ton absence; et si possible, au final,
Qui n'aura pas besoin de toi.

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_________________

Ce n'est pas un secret, les filles ça parle trop, tout le temps; pour tout et rien. Si une sait quelque chose un jour, le lendemain le monde entier est au courant. C'est peut-être dans ce genre de situation que ma tendance nouvelle à me détacher et donner une importance mineure aux choses a un effet négatif. Une approche plus tactique et réfléchie aurait été préférable hier à mon avis, sur le court terme du moins; afin de gagner du temps pour mettre en place et m'approprier un arbre de possibilités plus important et réaliste.

lol

C'est vrai, j'ai pas choisi la solution qui était objectivement la plus pertinente, mais c'est celle qui mène à un résultat clair le plus rapidement, en faisant l'économie de difficultés inutiles et d'obstacles compliqués. Ça a l'inconvénient de diminuer les chances de réussite de façon drastique.


En vrai, j'avais encore rien fait hier genre? J'étais assis, j'ai rien dit; j'ai commencé à me prendre le feu. Ricky était témoin, j'ai même pas cherché la merde quoi. Ou j'ai pas voulu le faire en tout cas.
Et elle trouve encore moyen de me démonter? Et bah tsais quoi, nique.

Je sais pas trop quoi penser, mais j'ai pas envie de penser de toute façon.
Donc tout va pour le mieux.


Situation normal: all fucked up
Checked.

Tuesday, October 8, 2013

Whatever

Ça va faire 7 mois que tu es partie.
En 7 mois j'ai appris plein de choses. En fait, une petite satisfaction c'était de me dire que je m'en étais sorti, et qu'en m'étant sorti, je pourrais aider les autres; être là comme preuve tangible qu'il y a quelque chose après.
Il n'y a pas de mais, aujourd'hui même si tu me manques toujours, même si je sais que je n'arriverai plus jamais à aimer comme je t'ai aimé; même en sachant que ton départ m'a privé de sentiments qui étaient sensés m'appartenir; je suis vivant et je suis heureux; bien plus que je ne l'ai jamais été avant que tu n'entres dans ma vie ou après que tu en sortes.
Je pensais qu'être plus fort, ça me mettrait en position d'aider les gens. Après toutes ces années à solliciter mes amis parce que je suis ingérable, j'ai décidé qu'il était temps que les rôles changent, et que c'était à mon tour d'être là pour les personnes de ma vie.

Il est comme moi. Ou plutôt, il est comme j'étais avant. Elle non. Mais je le vois faire les mêmes erreurs, je le vois avoir les mêmes réactions, je le vois s'enfoncer dans quelque chose qui finira par le faire imploser et ruinera provisoirement sa vie. Je le vois se diriger là où j'ai atterrit quand tu es partie, et je fais tout pour l'empêcher de plonger.
Mais ça sert à rien, il ne m'écoute pas.
L'amour aveugle, et même si moi je sais, même si je sais ce qu'il vit, si je sais où ça va, et si je sais comment ça va se terminer, j'ai aucun moyen de faire arrêter le processus, la course folle vers l'autodestruction.
Je vais juste pouvoir essayer de ramasser les morceaux au moment où tout sera brisé.

J'ai peut-être pas la bonne approche, je suis peut-être pas assez objectif, mais je suis celui qui sait le mieux.

Et toi, tu m'aurais dit quoi pour que je m'en remette Emma? Si je t'avais demandé comment m'en sortir; tu m'aurais dit quoi à part ton " tu es pas tout seul "? Comment je peux aider quelqu'un qui s’apprête à finir comme le garçon que tu as aimé, le sait, et refuse de changer de route? Si tu passes là bientôt, si tu a écho de ce qui est écrit ici; laisse quelqu'un me le faire savoir.
Il doit faire quoi?

Et surtout

J'aurais du faire quoi?

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J'ai toujours eu du mal à envisager pouvoir me remettre de notre relation en une durée inférieure à la sienne. Et encore aujourd'hui quand j'y pense, je ressens comme de la culpabilité à aller bien. Je m'en veux, je guérirai jamais vraiment; mais être heureux me met mal à l'aise, comme si j'avais pas encore le droit. J'ai le droit moi aussi. Tu as pris le tien, de prendre un nouveau départ. Ça a été dur pour toi, surement aussi dur que pour moi au début; mais je pense qu'au bout du compte, sur la durée, faut pas déconner.
Ça a été ridicule par rapport à ce que moi j'ai du endurer.

Je viens plus ici pour pleurer et te demander pardon. J'aurai jamais l'occasion de le faire, et j’espère ne jamais avoir à te faire face dans un futur proche. Ou dans un futur tout court. Tu fais partie d'un rêve qui a duré presque 3 ans et dont j'ai mis des mois à me réveiller. On ne parle pas de toi à la maison, on n'évoque pas ton nom au sein de la famille; on parle rarement de quoi que ce soit s'étant passé durant ces trois années. Nous est tabou, car nous c'est pas un souvenir dont je veux parler.
Ni même des souvenirs auxquels je veux penser.

Je suis plus le même, le garçon que tu as aimé n'existe plus. Ça ce sont des choses que, par exemple, je t'aurais bien dit les yeux dans les yeux. Mais ça n'arrivera pas, alors je peux le faire ici. Si ça va, c'est en grande partie parce que le mec que je suis aujourd'hui
Il ne t'a jamais connu.

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J'ai rien fait. Elle est malade, alors j'ai décidé de fermer ma gueule pour la journée et pas lui parler. Et elle a quand même trouvé moyen de me foutre le feu et de me casser les couilles. Elle a niqué mon aprem. On peut même pas discuter, on sait pas faire, on se supporte pas; moi je la supporte pas en tout cas. On communique en gueulant ou en s'ignorant, quand on se fait pas la gueule. Demain j'ai même pas envie d'aller en cours, parce que je sais que quoi que je fasse elle va encore l'ouvrir et jvais m'en prendre plein la gueule. 

Elle me fait beaucoup rire.

Elle me fait rire et ça faisait longtemps qu'une fille m'avait pas fait rire. Depuis l'été 2010, quand une nana qui avait 4 ans et demi de moins que moi avait réussi à retourner mon monde. 

J'retomberai pas amoureux là. Par peur premièrement; parce que les cicatrices sont encore grandes ouvertes ensuite; et par choix surtout. J'retomberai jamais amoureux j'ai dit, et encore que cette question, aujourd'hui, elle serait à même d’être réétudiée. 


Mais elle me fait rire, et à l'heure d'aujourd'hui, en ce qui concerne le reste
Et bah nique.

Tuesday, October 1, 2013

Chewing-gum

Je sais pas pourquoi, mais je mâche beaucoup plus de chewing-gums ces derniers temps.

Il est lundi, j'ai le TOEFL samedi, et je suis complètement malade. Je risque bien de ne plus avoir de voix dans les deux jours qui viennent, ce qui me ferait perdre 30 points d'office sur l'examen. Je suis en retard dans mes révisions, je suis en retard sur les cours, je suis en retard sur mon planning.
En somme, tout va bien.

La vie se passe comme ça maintenant. J'ai cru que je guérirais, à force, au final on guérit pas vraiment.
On s'adapte.
Alors je me suis adapté, adapté à la présence qui va avec ton absence. Je me suis habitué aux réveils après avoir rêvé que tu revenais, je me suis habitué à garder les photos cachées, à ne pas écouter ce que tu écoutais, à ne pas trop regarder la tapisserie de ma chambre quand je rentre à la maison. Je me suis adapté pour que même si tu es toujours dans ma tête, tu me laisses un peu d'espace.
Je vais pas dire que c'est devenu facile, c'est toujours dur; quelques soirs, assez souvent, mais je sais gérer ce genre de situations, parce que je l'ai vécu tellement de fois qu'aujourd'hui, j'ai pas l'impression que tu aies jamais été là avec moi.
J'ai l'impression que tu as toujours été partie.
C'est aussi parce que moi je ne peux pas penser aux souvenirs, je ne peux pas m'imaginer avoir été à tes cotés. A l'heure d'aujourd'hui, je ne suis pas prêt pour recevoir le moindre signe de vie de ta part.
Et je me demande si ce sera jamais le cas.

Je me suis reconstruit une vie plutôt pas mal, j'en suis content, assez fier aussi; et j'arrive très bien à faire dans cet après toi.
Même si soyons honnête.
Ce serait carrément mieux si tu étais là.


Sa mère la pute, j'aime même pas ça les chewing-gums à la base.

http://www.youtube.com/watch?v=gJEoxeW7JvQ


Wednesday, September 11, 2013

Hey

Il est un peu tard pour que les lumières de la fac brillent encore.
Genre, beaucoup trop tard même?
En vrai je fais le malin, mais je me couche presque jamais à cette heure-ci en général; à minuit j'étais parti pour me coucher quand mon portable a sonné.
J'avais besoin de parler, j'avais envie de parler; j'étais pas tout seul.
Et c'était bien.

J'ai pas compris pourquoi la vie est partie aussi loin sur ce chemin, alors que j'ai juste tourné un tout petit peu la tête. Je suppose que les choses ne sont de nouveau plus sous mon contrôle; et que l'avenir a repris ses droits. Mais je suis bien comme ça là, ce soir. Ce matin ce sera surement comme tous les matins depuis presque 6 mois. Ce matin, j'aurai du mal.
Mais pour le moment.
Je suis bien comme je l'ai pas été depuis tellement longtemps.

J'ai trouvé une vrai amie, et elle est assez forte pour me faire avancer plus vite.

J'ai pas oublié; mais je suis plus fort maintenant; et si je t'ai perdu, j'ai finalement réussi à gagner quelque chose.
Quelque chose qui me fait plus penser à un échange qu'un vol.

^^

Tuesday, September 10, 2013

Rainbow

J'ai passé une grosse semaine.
Je bosse, je sors tous les jours, je vois des gens, je revois des gens; je fais un peu de sport. J'occupe très bien mes journées. Moi sortir, je sais pas ce qui me prend, mais je pense pas trop comme ça. En vrai, je pense que je suis en train de merder un peu dans la vie, je sais pas trop si j'essaye pas juste de cacher le vrai fond du problème.

Ça va faire 6 mois.

T'es passée où, hein, Emma?
T'as pas des regrets toi?
Moi l'amertume c'est la même, y'a rien qui a changé là dessus.
J'sais pas, j'ai peur de toi, en tant que souvenir j'ai peur; et en tant que personne aussi.
J'sais pas non plus, mais j'pense; c'est pas là que ça se termine vraiment hein?

Je sais très bien qu'un jour, c'est possible que ça sonne à la porte, que j'ouvre et que tu sois là. Qu'un jour tu aies besoin de poser un point final là dessus; sur ce gros brouillon que t'as balancé en guise de fin. J'ai la haine ouais; je m'en veux encore. La seule différence par rapport à il y a 6 mois c'est que si un jour ça arrive; j'aurais pas moins peur, j'aurais pas moins mal
Mais je crois que je serai prêt.

On se connait plus; on a eu notre part de responsabilité dans ces conséquences, chacun. Peut-être moi plus que toi.

Ce soir je regarde la fac et je suis content de voir les lumières de toutes les couleurs. Alors quoi? J'ai changé mes fringues, ma musique, mes habitudes, ma mentalité, mes projets, mes rêves, certains de mes amis, j'ai grandi; et peut-être trop vite; j'ai du mal à trouver mes marques dans un monde sans toi, et avec un nouveau moi; tout ce que je sais
C'est qu'elle est vraiment cool la fac vue d'ici.

http://www.youtube.com/watch?v=IJj8B2Bwk_c

Saturday, August 31, 2013

Ok

Cette nuit j'ai encore rêvé. Ça commence à être récurent, et assez difficile à supporter.
Ce matin je me suis réveillé, et je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas ce qui m'y a poussé, mais je suis allé sur facebook pour voir. Pour en avoir le cœur net. Pour admettre que tu avais bien une vie après moi. Même si je le savais déjà, pour avoir une preuve devant mes yeux.

Ok, j'ai fait une connerie.

Je voulais voir? J' ai vu. T'es heureuse, tu souris, tu vis très bien sans moi. Encore mieux que quand j'étais là en fait même hein? 

J'ai vu ces photos où tu es bien, et tant mieux; c'était le but quand tu es partie.
J'en suis pas là moi.

J'aurais pas du. Ça m'a fait mal, ça m'a mis dans un état de panique et d'angoisse impossible.

Je peux pas, je peux pas supporter de te voir, encore moins après; j'arrive pas à porter ça psychologiquement; je parviens pas à passe au-dessus. Tu es plus jeune, pourtant tu as réussi bien plus vite et bien mieux que moi à tourner la page.
C'était ton choix aussi.

Je suis là ce matin, et j'ai l'impression d'avoir perdu 5 mois et demi. De me retrouver dans le même état que la semaine de ton départ, perdu, appelant au secours, en pleine crise d'angoisse. 
On dira que j'en fais trop, comme j'en ai l'habitude. J'ai fait une bêtise, c'était stupide, je le sais, et je vais surement très mal dormir cette nuit. 
Et je le vis vraiment mal.

C'était évident que ça arriverait un jour, que je ne resterais pas à jamais sans nouvelle, sans me confronter à la réalité. Mais c'est pas plus facile maintenant. J'ai des images de toi après moi gravées, et le plus dur c'est peut-être que
T'as pas changé.

Ça va faire 6 mois, quand est-ce que c'est sensé s'arranger? Hein, quand est-ce que je vais enfin pouvoir me lever le matin sans avoir mal, sans m'en vouloir? Quand est-ce que j'aurai le droit de vivre de nouveau normalement ?


Tu me manques, je t'aime toujours moi. Alors vivement que je parte, loin, le plus loin possible.
En attendant je veux bien l'admettre
Ce matin
J'ai merdé.


Wednesday, August 28, 2013

Mikado

Etre tout seul à la maison pour une semaine, ça me laisse beaucoup de temps avec moi-même. Je fais beaucoup d'efforts pour m'occuper l'esprit. Mais il y a un moment où ça doit sortir. Par des larmes, par de la colère, par des mots. Ce soir, j'ai pas envie de pleurer.

Ça fera 6 mois bientôt. Est-ce que tu peux m'expliquer toi, comment après autant de temps, comment après que mon cœur, mon cerveau, se soient habitués à ton absence; après que tu aies disparue de ma vie aussi vite que tu y étais entrée; comment ça peut faire encore si mal?

Ta présence dans ma vie peut être marquée d'un point. Tu n'existais pas, puis tu as été ma copine, puis tu as disparue de ma vie. Et c'est tout. 
Pour l'oublier je fais des efforts, vraiment. J'essaye d'aller voir d'autres filles, j'essaye de voir d'autre choses. Ça marche.
Quelques minutes.
Quelques heures des fois.

Mais je tourne en rond. Oui ça va faire 6 mois que tu n'es plus là, et je suis seul avec tout ce qui me reste et que je pourrai jamais évacuer. J'ai pas passé une journée sans penser à toi. Ça me fait mal tous les jours, et j'ai appris à faire comme ça. Mais c'est pas agréable du tout comme sensation. Le bonheur, la joie, la tristesse, la détresse; un sentiment d'inhibition qui empêche tout de sortir. J'ai l'impression d'une enveloppe un peu vide. J'ai juste mal, et seul. Et c'est bien comme ça.

Je me souviens quand j'étais en Chine, et que j'avais peur. J'avais peur que tu partes. J'avais tellement peur. J'étais là sur le toit, à regarder la ville, en me disant que je payerais tout ce que j'avais pour t'avoir avec moi.

Tu sais quoi, je te l'ai jamais dit.
Mais le plus beau souvenir que j'ai dans ma vie, c'est plus cette bataille de boules de neige.
C'est que je t'ai serrée dans mes bras à l'aéroport. Cette sensation que tout irait bien, que le pire était passé.
Jamais, jamais j'aurais pensé que le pire restait à venir. 

J'y ai cru tu sais la dernière fois que je t'ai vu, quand tu as dit que ça irait, que ça allait s'arranger. Je t'ai cru, je t'ai tellement cru.
Et à quoi bon?
T'as disparue, emportant tout avec toi.

La plus grosse partie de moi est restée avec toi; et les seules choses qui me rattachent à l'idée qu'il faut avancer sans me retourner, ce sont deux peluches.
Les deux que tu m'as offertes.
C'est drôle la vie hein.

Je m'en veux pas moins aujourd'hui, pas moins qu'il y a 5 mois et demi, j'ai pas moins de choses à dire; pas forcément plus. Pas forcément les mêmes.
Quand je pense à tout ce que j'aimerais que tu saches je me dis que de toute façon, ça sert à rien.
La vérité c'est certainement qu'à l'heure d'aujourd'hui
T'en as plus rien à foutre.

Je suis surement plus qu'un souvenir un peu amer, qu'on évoque pas trop. Un premier copain pas terrible, bourré de défauts, un peu trop bizarre. Tu te dis surement que sur le long terme, ça pouvait pas durer; que c'était mieux comme ça. Et tu as surement rencontré des garçons bien mieux, qui sont capables de t'apporter ce que tu veux à tous les niveaux. Je suis bien derrière.

En tout cas moi c'est ce que j'ai essayé de me dire.
J'y arrive pas.

J'ai rêvé que tu revenais cette nuit. Tu m'aimais plus, jusque là rien de différent par rapport au réel. Mais tu étais là. C'était dur, mais tu étais là.
J'étais pas seul.

Je t'ai trop demandé, je t'ai pas assez donné. Et tu verras jamais comme j'ai changé. 
Et dans le fond, même si je dis que j'ai changé pour m'en sortir; je suis bien obligé de l'admettre.
A la base, si j'ai changé
C'était pour quand tu reviendrais.

Malheureusement, je sais aujourd'hui que c'est quelque chose qui arrivera pas.

Alors j'ai changé pour toi, trop tard. Tu existes même plus, tes photos sont cachées, les souvenirs, tout. Tu m'as laissé d'un coup, je sais pas si c'était réfléchi.
Je t'en veux pas quoi.
Mais je l'ai mal vécu, et je le vis toujours très mal.

Il y a quelques semaines, j'étais pas bien, et j'ai vu un mikado sur mon bureau. Je sais pas, j'ai voulu le prendre, sans vraiment idée de ce que je ferais avec. Mais c'était pointu, et j'avais envie de le prendre. 
La première fois que j'ai crié c'était bien à cause de choses pointues, même si tu t'en souviens pas. Je l'ai pris et j'ai découvert qu'au bout, il y avait un bout en plastique qui avait été imbriqué. C'est toi qui l'avais fait un jour. Même plus là, tu as empêché que je fasse une connerie.

J'ai tout caché, alors pourquoi t'es là tout le temps?

Je regrette beaucoup de choses, mais parmi celles là, ça a été de refuser qu'on colle les photos ensemble dans cet album.
"On le fera la prochaine fois".

Y'a jamais eu de prochaine fois.

Je le sais maintenant.

Et ça n'a pas été facile de les coller sans toi, certains peuvent en témoigner.
Vraiment pas facile.

Ce soir je sais pas si les étoiles brillent, les volets sont fermés, j'ai pas envie de les rouvrir. Mais sache que le soir d'habitude je regarde le ciel et je me demande si toi aussi il t'arrive de le faire et de te demander où je suis, avec qui, ce que je fais, ce que ma vie devient sans toi.

Je suis toujours aussi inquiet pour ton bonheur, la seule différence c'est que je n'existe plus.
Mais ça change rien.



J’espère que ta vie est au moins 1000 fois mieux sans moi Emma.
Ça ferait au moins 1 des 2 qui y a gagné.

Saturday, August 24, 2013

Blank

I'm not used to writing a whole english message here. I've got other places to do so, but I don't know, this time I felt like it would fit better on the black background.

I don't even know what's left to say now, after everything I've written for the past few months. Repeating myself, in a loop. But anyway, that may be because things do not change that much finally.

Let's be honest.

I've changed everything, from the complete outfit to the music I listen to, from projects to dreams; even switching the important things and the little ones in order for this all to match the idea I have of who I want to be. Or else who I don't want to be anymore.

The whole point is, in insight I may have rewinded the outside, but life hasn't changed much. I mean, this year's time course is no different from last's, neither are the people around, nor everything else in fact.

You're just gone now, and you've taken something with you which is undefinable, but translates into a huge gap in the middle. 

I'm not thinking the exact same way now though. So I might not be as much an untangible being as I deceive myself into thinking I am.

This week is a bye week. I'm home all alone, with my head to think, and that's about everything.

I still dream of you on some occasions; and that still isn't an enjoyable experience.
At all.

But here I am.

Having almost given up on go. The other day during dinner my mom said " you've stopped playing go right? "
I just couldn't say yes. I'm clinging to that thing a little more than I would have believed, but still.
Even if my go isn't completely dead, it's very arguably dying. And I'm not going to adress this today. Nor tomorrow.
So it will have to wait a little; and if it can't, then it will be what you call a loss.

I'm trying to throw the football better every day, and I'm doing a decent job at it. After 4 days I'm almost at the point of throwing good spirals most of the time. I lack arm strenght, I lack velocity, I lack speed and athleticism. I also lack a receiver, since one of my balls broke a finger of my brother's after a mere day of practice. So I cast, then have to walk to pick up the ball..
I'm overdoing it, disrespecting health principles, and so my arm hurts. I'm perfectly following the process to learn how to throw well; but completely missing the part about how to do it the good way.

I'm throwing the ball as if it would be an exit, as if it would equal to puking the overthought toughts.
Not working.

I'm ready to begin working for the big goal, and even though it still feels a little like going against my own nature for now, I think I'll get accustomed to it pretty soon.
Soon enough hopefully.

Oddly enough, I've gained a lot more confidence over the past few weeks. While the normal reaction would have been to once more dig my pride's own grave, seems like it had the opposite effect.
I feel so damn confident about a lot more; I think it is certainly the result of the "let's toughen" part of the story. Except for you, I'm afraid of a whole less.

I still don't know where I'm going or what I'm doing. The big difference now is I traded being a chicken for a much stronger and determined confident spirit; and I traded innocence for realism.
Ah, and I was about to forget.
I traded you for nothing.


Work, football, I have another dream to fulfill now, but let's be honest
Even though I want it more than anything today
Without you by my side

It feels a lot like a consolation prize.